En avril 2021, le projet de ferme urbaine du Collectif autonomie alimentaire a été retenu lors de l’appel à projet « Quartiers fertiles » de l’Anru.
Le terrain, entre le parking d’Alpexpo et le terrain de football du gymnase Jean Vilar, à Échirolles, est sauvage. Les herbes hautes arrivent au milieu des mollets et seul un petit passage en terre battue permet de se frayer un chemin pour faire le tour des 15 000 m². Dès l’automne prochain, cette friche sera remplacée par une ferme. Pas de veau, vache ou cochon, mais des fruits et des légumes, cultivés en maraîchage bio intensif, auxquels les habitants des Villeneuves de Grenoble et d’Échirolles auront accès, à condition de mettre la main à la pâte. C’est le Collectif autonomie alimentaire, association grenobloise, qui a lancé ce projet de ferme urbaine.
L’idée n’est pas nouvelle : le collectif, créé en 2016, avait déjà fait une proposition similaire en 2018, sans succès, lors d’un appel à candidatures de la ville de Grenoble. En juin 2020, l’Agence nationale de la rénovation urbaine (Anru) lance son appel à projets « Quartiers fertiles » sur l’agriculture urbaine ; cela fait rejaillir l’idée de ferme urbaine. Le Collectif autonomie alimentaire s’associe alors avec la Régie de quartier et d’autres associations du quartier pour proposer une première version de la ferme, qui est rejetée, faute de terrain. Les villes de Grenoble, d’Échirolles et d’Eybens ainsi que la métropole se joignent alors au projet. Le terrain est finalement trouvé à Grenoble, à proximité d’Alpexpo, et le projet retenu par l’Anru. L’Agence apportera une subvention de 350 000 € (50 % du budget) sur trois ans.
Le choix du quartier de la Villeneuve pour l’implantation de cette ferme urbaine coopérative n’est pas anodin ; « Dès 2013, lors d’une réunion, les habitants avaient souhaité avoir des jardins partagés et, à terme, une ferme urbaine à la Villeneuve. Ils voulaient un projet en avance sur son temps d’un point de vue environnemental. », rappelle David Bodinier, parmi les fondateurs de Next Planning, une association qui organise des ateliers participatifs sur les politiques d’urbanisme du quartier.
Des champs de poireaux en ville ?
Concrètement, à quoi ressemblera cette ferme ? Des serres et quelques bâtiments seront construits mais « pour l’instant, nous devons encore réfléchir à l’aménagement et à la manière de mobiliser les habitants sur la ferme. », résume Brigitte Neyton, présidente du Collectif autonomie alimentaire. Car la ferme urbaine de la Villeneuve sera coopérative : 60 familles seront invitées à venir aider les deux agriculteurs salariés. En échange, ces volontaires auront accès à un panier de fruits et légumes par semaine à un prix que le Collectif souhaite le plus bas possible. « À terme, nous aimerions faire participer 100 familles. », espère Brigitte Neyton.
L’ambition du Collectif autonomie alimentaire est de créer une alimentation saine et accessible à tous. L’association a d’ailleurs réalisé « différentes animations à la Villeneuve au cours de ces dernières années », complète Brigitte Neyton. « Les habitants nous disent qu’ils savent manger, mais qu’ils sont privés de la capacité de se nourrir, en ville, à cause du manque d’espace pour cultiver. La ferme urbaine sera un espace expérimental car elle ne concernera que 60 familles sur les milliers du quartier mais permettra de réfléchir à la question de comment se nourrir en ville. », ajoute-t-elle. Reste désormais à savoir comment la ferme urbaine évoluera d’ici son installation dans quelques mois et si les habitants de la Villeneuve seront au rendez-vous pour cette initiative.
AITEC et PLANNING ont travaillé à la restitution de la journée et demie du séminaire qui nous a réuni.es en novembre 2020. Cela a pris un peu de temps vu l’abondance du matériau. Mais nous disposons désormais d’un verbatim et surtout d’un document de synthèse qui offre un panorama des présentations et interventions ainsi qu’un retour, dans ses dernières pages, sur les questions qui ont été l’armature du débat général du samedi matin.
Notre proposition est que chacun.e puisse prendre connaissance de ce document en vue d’une écriture collaborative visant à le compléter. Il est volontairement en chantier, non abouti. Disant cela, nous restons fidèles à la volonté, qui a fait consensus, de poursuivre une réflexion commune dans la perspective de nourrir et d’approfondir les coopérations entre les différents acteurs des mouvements sociaux que nous sommes.
Nous invitons les organisations qui ont participé aux études de cas et les intervenants à compléter ou préciser leurs interventions. Nous invitons également tous les participants à prendre part aux réflexions sur les perspectives, en réfléchissant avec leurs organisations aux prochaines étapes.
En ligne de mire, c’est bien au succès des luttes pour le logement, l’habitat, la ville, les droits, une vie digne que nous aspirons. Et le souhait est que la poursuite de la réflexion sur les interrogations, les idées, les propositions énoncées lors du séminaire contribue à établir des modes d’agir fondés sur de nouvelles recherches, de nouvelles synergies, l’exploration de nouvelles complémentarités dictées par la réalité des luttes.
Nous souhaitons inviter toutes celles et ceux qui le voudront à une réunion en ligne le samedi 17 avril (9h-12h) pour faire le point sur les avis et apports à produire individuellement ou en groupe dès réception de cet envoi. Cette matinée sera consacrée à ces échanges et à programmer ensemble la suite de nos travaux.
En 2020, l’AITEC et Planning ont réalisé un état des lieux sur les interactions entre la recherche, l’expertise citoyenne et les mouvements sociaux urbains. L’objectif est de produire une analyse des relations et des apports réciproques entre chercheur.e.s universitaires, académiques, bureaux d’études et mouvements citoyens inscrits dans des actions menées conjointement pour le doit à la ville et le droit au logement.
Cette intervention de Mohamed Mechmache a introduit la rencontre du 6 et 7 novembre 2020.
Pour poursuivre cette dynamique, une prochaine rencontre aura lieu par visioconférence le 17 avril 2021 de 9h à 12h. Pour participer, merci de vous inscrire par mail à planning(a)zaclys.net & contact.aitec(a)reseau-ipam.org
En 2020, l’AITEC et Planning ont réalisé un état des lieux sur les interactions entre la recherche, l’expertise citoyenne et les mouvements sociaux urbains. L’objectif est de produire une analyse des relations et des apports réciproques entre chercheur.e.s universitaires, académiques, bureaux d’études et mouvements citoyens inscrits dans des actions menées conjointement pour le doit à la ville et le droit au logement.
Pour poursuivre cette dynamique, une prochaine rencontre aura lieu par visioconférence le 17 avril 2021 de 9h à 12h. Pour participer, merci de vous inscrire par mail à planning(a)zaclys.net & contact.aitec(a)reseau-ipam.org
D’une crise à l’autre. De la crise économique de 2008 à la crise de Covid-19. Nous avons subi l’impact des coupes dans les services publics et nous avons vu les communautés et les militants réagir en créant des espaces d’entraide et d’auto-organisation pour prendre en charge collectivement les soins avec une conception inclusive du soin : non seulement en donnant accès aux services et équipements médicaux, mais aussi en offrant une solidarité sous forme de soutien psychologique, de défense contre la violence domestique, pour le logement et le maintien des revenus et pour un accès à la culture.La crise de la COVID-19 n’est pas seulement une crise de santé publique tout comme la crise économique ne sera pas seulement une crise de la dette. Séparer les deux est artificiel. Dans la perspective de l’évènement organisé en décembre 2020, il a été proposé aux participants du projet « Horizon Communs » de présenter des initiatives et de réflexion partagée sur les façons dont les militants se sont organisés en réponse à ces crises. Nous avons essayé de rassembler quelques initiatives menées à Grenoble, plus particulièrement dans le quartier emblématique de la Villeneuve
MARS 2020: Solidarité de voisinage
La pandémie de COVID-19 s’est diffusée en France à partir du mois de mars 2020. Dès la mi-mars, tous les espaces publics ont été fermés pour confiner la population à domicile. La mise en place du confinement coïncidait avec le premier tour des élections municipales. Pendant deux mois, l’accès aux espaces publics étaient très réduits. Cette période a été marquée par une extraordinaire solidarité des habitants et une mobilisation exceptionnelle des services publics, en particulier dans le domaine de la santé.
A Grenoble, la première mobilisation des habitants a porté sur la réouverture des marchés pour assurer l’accès et le soutien aux producteurs locaux de fruits, légumes, œufs… Cette mobilisation s’est d’abord déclenchée sur les réseaux sociaux a été rapidement relayée par le maire de Grenoble qui a obtenue la réouverture des marchés dès la première semaine du confinement.
Des groupes d’entraides se sont mis en place à l’échelle des immeubles, des quartiers et de la ville. L’objectif était d’éviter que des personnes restent isolées, avec une attention particulière aux personnes âgées. Une multitude d’initiatives ont eu lieu : distribution de nourriture, confection de masque en tissu, courses pour des personnes âgées ou en mobilité réduite, soutien scolaire à distance, chorale d’habitants…
AVRIL 2020:Prendre soin de Villeneuve
Durant le confinement, notre espace public a pris d’autres formes. Evidemment, il y avait de nombreux échanges sur internet, mais nous avons remarqué également d’autres initiatives qui utilisaient la fenêtre comme un nouvel espace public. Comme le disait l’architecte Hundertwasser, les habitants ont un droit à la fenêtre.
A Grenoble comme ailleurs en Europe, les habitants se sont positionnés aux fenêtres pour applaudir l’ensemble du personnel de santé, chaque soir à 20h. A la Villeneuve de Grenoble, des habitants et plusieurs musiciens ont chanté tous les soirs à 18h depuis leurs balcons et leurs fenêtres. Cette initiative a été relayée par des médias locaux qui ont permis de diffuser une image positive du quartier. On pouvait entendre des chansons antifasciste comme Bella ciao et des chansons écrites par Marie Mazille et Franck Argentier qui a été fortement diffusé sur les réseaux sociaux.
Au delà de l’idée du « Droit à la Fenêtre », la notion de “prendre soin de notre quartier” a été exprimé comme un Horizon Commun à atteindre pour l’avenir. A partir de ce slogan, une soirée a été organisée pour construire des propositions face à la crise. Il s’agissait de soutenir et amplifier les initiatives d’entraide et de solidarité, de relayer la campagne sur le moratoire des loyers et des charges et de formuler des propositions pour imaginer l’avenir, prendre soin du quartier et favoriser le bien être des habitants dans cette période difficile.Au cours de cette rencontre, les habitants et associations ont pu partager de l’information sur les activités mutuelles.
De nombreuses initiatives de solidarité et d’entraide ont été présenté, par exemple en le soutien à des familles en difficultés oula diffusion d’activités culturelles. Pendant le confinement, Madame Ruetabaga et la Maison des idées ont par exemple réalisé, un petit kit à destination des enfants pour qu’ils produisent des livres. La salle se spectacle, l’Espace 600, a mené un projet intitulé “les personnes au bout du fil” tandis que des personnes du village Olympique ont proposé de réalisé des dessins dans la perspective d’une exposition collective.
MAI 2020:
Tout au long du confinement, des appels à la grève des loyers et des charges se sont multipliés. Le Droit au logement et les fédérations de locataires ont écrit au maire de Grenoble pour demander un moratoire des loyers au maire de Grenoble. Le groupe RIC Arlequin a diffusé le moratoire des loyers auprès de 1000 locataires de l’Arlequin. Par ailleurs, un appel à signature a été diffusé au sein des associations de Villeneuve pour apporter le soutien au moratoire. L’Alliance Citoyenne a mené une démarche complémentaire avec l’envoi d’une lettre aux élues pour demander la réduction et l’annulation des loyers et des charges de façons ciblée sur les familles qui ont des difficultés. Lorsqu’il a été possible de se réunir dans l’espace public, les militants ont organisé des actions. Le samedi 30 mai, une quinzaine de personnes s’est réunie sur la place du marché de la Villeneuve avec un double objectif : parler de la campagne nationale pour un moratoire sur les loyers et donner le coup d’envoi d’une vaste enquête auprès des habitants de l’Arlequin sur leur perte de revenus pendant le confinement.
Campagne sur le moratoire des loyers
Comme l’a précise Raphaël Beth dans un article publié dans le Crieur de la Villeneuve : « Les bailleurs sociaux ont ouvert des démarches, au cas par cas, en cas de difficulté pour payer le loyer. Or, il faut pouvoir prouver sa perte de revenus pour bénéficier d’une aide. Quand ce sont des revenus informels, ce n’est pas possible de le faire. L’enquête, via des questionnaires à remplir, pourra montrer l’ampleur de la perte de revenus des locataires.» (Voir https://www.lecrieur.net/une-enquete-sur-les-pertes-de-revenu).
JUIN 2020
Plaidoyer pour le Droit à la Ville
Lors du premier tour des élections municipales en mars 2020, des organisations d’habitants de Grenoble, Lyon et Marseille ont initié la campagne « L’Agenda pour le Droit à la Ville » qui a permis de rassembler 350 propositions. La fin de cette campagne de plaidoyer avait été marquée par la mise en place du confinement qui coïncidait avec le premier tour des élections municipales. Pour le second tour qui se déroulait le 28 Juin, les organisations d’habitants ont décidé de mener une nouvelle campagne de plaidoyer pour mettre en débat nos revendications pour la construction d’un agenda pour le droit à la ville. Pour répondre à cette crise, deux ensembles de propositions semblaient prioritaires :
– Un plan d’urgence pour le logement et la ville
la suspension du loyer et des charges pour les familles en difficulté ,
l’interdiction des expulsions sans solution de relogement
un fonds de compensation pour les bailleurs et les services publics locaux impactés.
Ces mesures d’urgence sont à intégrer dans un plan exceptionnel pour le logement et la ville co-construit avec les habitant-e-s, dans le respect des règles environnementales, visant à
Inscrire l’objectif de 30% de logements sociaux pour 2030 dans le Plan local de l’habitat et à l’échelle des quartiers pour lutter contre la ségrégation urbaine,
augmenter substantiellement le nombre de place en hébergement pour répondre à l’objectif zéro personne à la rue.
– La démocratisation de la fabrique de la ville
Depuis des années, les organisations d’habitant-e-s exigent d’être associées à la fabrique de la ville. Malgré la réforme de la politique de la ville en 2014 qui a introduit le principe de co-construction, les changements concrets se font toujours attendre.
Pour remettre les habitants au centre de ces projets, nous demandons de:
Ouvrir à tous les citoyens et leurs représentants les instances techniques et politiques des projets urbains pour assurer la transparence de l’action publique et la véritable co-construction des projets.
Instaurer des instruments de démocratie directe, tel le référendum d’initiative citoyenne, pour favoriser l’expression réelle des premiers concernés.
Mettre en place des moyens financiers spécifiques, tels le fonds d’initiative citoyenne ou le 1% citoyenneté, pour doter les habitants des moyens nécessaires à une expertise indépendante et à la reconnaissance de leurs savoirs d’usage
Démocratiser le fonctionnement des bailleurs sociaux à travers la gestion urbaine de proximité et la co-construction des opérations de réhabilitation.
Réformer l’agence nationale de rénovation urbaine à partir d’un projet de loi pour renforcer la mise en œuvre de l’agenda pour le droit à la ville (voir annexe).
JUILLET & AOUT 2020: Réappropriation de l’espace public
Après ces longues semaines de confinement, tout le monde avait le désir de passer tout l’été au grand air, de discuter avec ses voisins à l’ombre d’un arbre, se détendre quelques heures et retrouver sa liberté !
Comme chaque année, un collectif d’association a propose de se rassembler autour du petit lac de la Villeneuve pour se réapproprier l’espace public, pour prendre soin de soi, des autres, de notre quartier, de notre ville. Tout au long de l’été, les associations de Villeneuve et d’ailleurs ont prévu des activités, des ateliers, des contes, des démonstrations, des spectacles, des concerts, une buvette pour se rafraichir et des petits plats à déguster.
Les habitants pouvaient venir seul ou en famille, avec ses voisins de 16h à 21h pour profiter des longues journées, des après-midis ensoleillées et des douces soirées d’été ! Si l’évènement a été un réel succès populaire avec plusieurs centaines de participants, il a également été marqué par plusieurs épisodes de violence. Dès le confinement, les associations avaient alertées sur la montée des violences domestiques qui risquaient de se répercuter sur l’espace public.
La présence des associations et des habitants dans l’espace public a permis de discuter de cette situation et se donner rendez vous à la rentrée pour la quinzaine de la non-violence.
OCTOBRE 2020: Quinzaine de la non-violence
A la rentrée 2020, les habitants et associations de la Villeneuve se sont retrouvés pour la quinzaine de la non-violence organisée depuis plusieurs années. Malgré les contraintes sanitaires qui a provoqué l’annulation de nombreux évènements, il a été possible d’organiser plusieurs initiatives dont une rencontre au café associatif « Le Barathym » visant à formuler des proposition pour réinventer la prévention avec les habitants.
Cette initiative propose de s’inspirer des méthodes du leadership civique de Bogota qui a permis une amélioration spectaculaire de la sécurité de la ville entre 1994 et 2003 (source EFUS.eu). La méthode de Bogota est de promouvoir la culture citoyenne, d’aider à résoudre pacifiquement les conflits entre les personnes, d’aider les groupes les plus vulnérables de la population, réduire les risques de délit et former des acteurs clefs de la communauté à l’élaboration d’une stratégie pour renforcer la participation citoyenne et la prévention.
L’objectif est de s’attaquer aux causes de la violence et de la délinquance. Les facteurs personnels et familiaux, l’exposition à la violence, la précarité du logement, l’environnement, la scolarisation et les conditions locales, et les inégalités constituent tous des facteurs de risque liés à la délinquance, souvent exacerbés par la présence de drogues et d’armes, et le manque de possibilités de réinsertion sociale.
NOVEMBRE 2020: Villeneuve Numérique
Comme lors du premier confinement, la démarche Villeneuve Numérique s’est mise en place pour soutenir les habitants, les associations et collectifs pour continuer leurs activités à distance et soutenir les démarches administratives, etc… Cette démarche a permis de mettre en place des outils numériques libres à disposition d’un groupe de voisin, un comité d’immeuble, une association ou collectif. Les habitants pouvaient créer des dossiers partagés sur un nuage dédiée à la Villeneuve pour partager des document collaboratifs, partager des comptes-rendus et d’autres documents. Il s’agissait de voir dans quel mesure les communs numériques pouvaient venir en soutien des communs urbains durant la période de confinement.
NOVEMBRE 2020: Hommage à André Béranger
La crise du COVID est une période qui a été profondément marqué par le décès de membres de nos communauté, soit à cause du virus ou d’autres maladies. Les restrictions sanitaires ont obligé les familles à organiser des célébrations en petit comité. A la Villeneuve, les habitants ont rendu hommage à André Béranger, un pionnier de l’Arlequin, instituteur et militant de la Villeneuve de Grenoble qui a défendu les droits humains tout au long de sa vie, en particulier le droit à l’éducation, le droit au logement et le droit à la ville.
André Béranger était resté fidèle au projet politique de la Villeneuve. Le regard tourné vers l’avenir, il considérait la Villeneuve comme un bien commun à défendre et à transmettre aux prochaines générations en préservant le logement populaire. Il a co-fondé l’association Villeneuve Debout au lendemain de l’été 2010, puis le collectif contre les démolitions et soutenu la mise en place de l’Atelier Populaire d’Urbanisme (APU).
André Béranger demeurera indéniablement une figure majeure de la Villeneuve comme en témoigne l’hommage qui lui a été rendu en plein confinement. La veille de sa mort, des dizaines d’habitants se sont réunis en entonnant des chansons engagés au rythme des percussions, scandant son prénom en apercevant sa silhouette à la fenêtre de son immeuble de la Galerie de l’Arlequin.
Une projection clin d’oeil à André a eu lieu vendredi 27 Novembre sur le 10 Arlequin (où André et Ariane ont habité de 1973 à 1980, juste au dessus de l’école des Charmes) en partenariat avec la Maison de l’image et Vidéogazette (https://www.videogazette.net)
DECEMBRE 2020: Relocalisons !
Le 4 décembre, les membres de l’équipe Exporterre en partenariat avec Transform’ ont lancé l’initiative « Relocalisons ! » qui propose d’imaginer la production locale d’une dizaine d’objets et de services de la vie quotidienne dans l’agglomération grenobloise pour qu’ils deviennent des biens communs. Cette initiative s’inscrit dans la continuité du travail mené par l’équipe Exporterre sur l’économie informelle dans les quartiers populaires.
Alors que dans le contexte de la crise sanitaire, sociale, économique et écologique, la relocalisation se présente aujourd’hui comme une évidence qui s’impose à tous, il s’agit désormais nécessaire de passer de l’idée à sa concrétisation. Cette première rencontre a permis de confirmer l’intérêt des partenaires et commencer à définir une liste d’une dizaine d’objets et de services qui seront travailler ensemble lors d’ateliers participatifs qui se dérouleront de janvier à avril 2021 pour identifier les compétences, réfléchir à l’éco-conception et au cycle de vie des objets et services.
Conclusion : Réflexion sur la santé, la dette et les communs urbains
A partir d’une perspective locale, les liens entre la santé, la dette et les communs urbains paraissent évident. L’enquête sur les impayés de loyers nous a permis de voir que 80% des habitants affirment avoir des difficultés financières depuis le début du confinement et 60% des habitants enquêtés ont subi des pertes de revenus. Il est probable que cette situation entraine une augmentation des dettes et nous savons que les dettes peuvent entrainer une spirale négative aboutissant à la dégradation de la santé. Lors du confinement, des actions de solidarité ont été mené entre voisins, soutenu par des communs numériques. L’idée de prendre soin de son quartier s’est diffusé, dans une vision élargie de l’idée de soin. Lorsque cela a été possible de ressortir au grand air, nous avons lancé des initiatives pour se réapproprier les communs urbains à travers des actions dans l’espace public et organiser des activités culturelles.
Au cours de cette période, certains d’entre nous ont été marqué par le décès de proches. A la Villeneuve, l’instituteur et militant André Béranger est décédé le 15 novembre 2020, au lendemain d’un hommage de ses amis et voisins. Malgré toutes les actions, nous sommes inquiets de l’impact de la crise sanitaire sur la santé des habitants, les difficultés d’accès aux soins et l’aggravation des conditions de vie. Nous constatons que malgré de nombreuses alertes, les bailleurs sociaux n’ont pas mis en place de dispositif spécifique pour aider les locataires qui ont des problèmes de santé. Nous remarquons également que beaucoup d’habitants ne reçoivent pas de réponse à leur demande d’obtenir un logement adapté. Nous sommes inquiets pour les personnes âgées et les personnes isolées. Il est urgent de mettre la santé au centre de nos réflexions, de renforcer la prévention et l’accompagnement des familles dont l’un des membres peut être affectés par une maladie chronique ou grave. Au delà de la solidarité, nous proposons de réfléchir au lien santé et logement à travers une campagne d’interpellation de tous les acteurs : habitants, associations, centres de santé, personnel de santé, travailleurs sociaux service municipal de santé, CHU et les bailleurs sociaux pour réfléchir ensemble à une meilleure prise en compte de la santé des habitants.
Nous ne savons pas si le lien que nous avons fait au niveau local entre la santé, la dette et les communs urbains est transposable à d’autres échelles. Nous avons conscience que la mondialisation néolibérale a provoqué des coupes dans les services publics qui sont de plus en plus affaibli et que nous avons été obligé de nous organiser pour prendre en charge certaines actions. Mais, il est important d’être collectivement vigilant face au probable retour de l’austérité une fois la crise sanitaire terminée. Nous devons également tiré des apprentissages des évènements que nous sommes en train de vivre pour se préparer aux futures crises sociales, sanitaires, financières, économiques et climatiques. Dans ce marasme, nous souhaitons regardez l’horizon qui, nous le souhaitons, sera un Horizon en Commun.
CREDITS : Rédaction : David Gabriel, Next Planning pour l’Assemblée des Communs de Grenoble . Contact : planning@zaclys.net Photos et Illustrations : p2, Benjamin Bultel, www.lecrieur.net ; illustration Next Planning, p4, Benjamin Bultel www.lecrieur.net, illustration Next Planning, p6, photos Villeneuve Plage : Next Planning, p8 : photo APU, anonyme, projection Clin d’oeil à André, photo Willy Lavastre, p9, logo Relocalisons, Next Planning.
Cette lettre est un hommage à André Béranger, un pionnier de l’Arlequin, instituteur et militant de la Villeneuve de Grenoble qui a défendu les droits humains tout au long de sa vie, en particulier le droit à l’éducation, le droit au logement et le droit à la ville.
Photo : Le Crieur de la Villeneuve
Arrivé à l’Arlequin en 1975, André Béranger était un instituteur de l’ambitieux projet pédagogique de la Villeneuve qui visait à créer des écoles ouvertes, décloisonnées, anti-autoritaires et émancipatrices. Il incarnait cette révolution de l’école après mai 68 . Face à la normalisation imposée par l’inspection académique, il a toujours défendu les principes énoncés dans la charte du projet éducatif de Villeneuve : pour la co-éducation, l’ouverture et l’autogestion. Rebelle et humaniste, tribun infatigable, il a cherché à concrétiser le rêve municipaliste de Jean Jaurès : «que les communes aient le droit d’instituer des expériences éducatives ou des programmes nouveaux pour essayer de nouvelles méthodes ou des doctrines plus hardies ».
André Béranger exprimait souvent son indignation face aux injustices. Il a mené d’innombrables combats en soutenant sans relâche ses anciens élèves, leurs familles, ses voisins, les enfants du Réseau Education Sans Frontière (RESF) et plus largement tous les mal-logés ou sans logement. André Béranger était un homme du peuple. Il aimait être au milieu des siens lors des rassemblements, des spectacles, des carnavals, des fêtes de quartier. Ces temps forts de la culture populaire étaient l’expression de l’égalité, du sens du voisinage et de l’amitié entre les habitants. Au côté de sa femme Ariane, André Béranger a participé à la création de l’association du 30/40 Arlequin pour l’amélioration du cadre de vie. Il défendait l’importance d’une pratique politique ancrée dans la vie quotidienne favorisant l’organisation et la solidarité entre voisins.
André Béranger est resté fidèle au projet politique de la Villeneuve. Le regard tourné vers l’avenir, il considérait la Villeneuve comme un bien commun à défendre et à transmettre aux prochaines générations en préservant le logement populaire. Il a co-fondé l’association Villeneuve Debout au lendemain de l’été 2010, puis le collectif contre les démolitions et soutenu la mise en place de l’Atelier Populaire d’Urbanisme (APU). Il était membre de plusieurs initiatives dont le Crieur et Planning où il militait pour la prise en compte des enjeux éducatifs dans une approche globale de l’urbanisme. On se souvient de son interpellation de la ministre Cécile Duflot en 2012 avec la banderole « ce qui se fait pour les habitants, sans eux, se fait le plus souvent contre eux ». Il a contribué aux propositions pour le rapport de Marie-Hélène Bacqué et Mohamed Mechmache « pour une réforme radicale de la politique de la Ville. Ca ne se fera plus sans nous ». Il était un pilier de la Table de Quartier de la Villeneuve pour favoriser l’expression des habitants et l’initiative citoyenne.
André Béranger défendait les logements sociaux de l’Arlequin. Indigné par le projet de démolition du 50 puis du 20 Galerie de l’Arlequin, André Béranger défendait le droit des habitants à décider l’avenir de leur immeuble. Sa détermination a permis de mener une lutte exemplaire pour la défense du logement sociaux avec les Résidents Arlequin, le DAL et l’APU. Quelle énergie déployée pour organiser les pétitions, les manifestations, les réunions publiques jusqu’à l’inédit référendum d’initiative citoyenne RIC Arlequin ! André Béranger était attentif à que ceux qui ne sont jamais entendu-e-s puissent s’exprimer. Il oeuvrait pour la démocratie avec une méthode expérimentée dans les cafés éducs : organiser les assemblées d’habitants en groupes de quatre ou cinq personnes pour que la parole de chacun soit entendue. C’était la condition pour qu’émergent des idées d’actions qui soient décider collectivement pour transformer la réalité. Alors que l’on expérimentait des méthodes d’organisation des habitants pour favoriser un urbanisme participatif, il nous a transmis plus qu’une méthode, un véritable courant de pensée en acte : une « Ecole de la Villeneuve ».
Avec pudeur mais sans tabou, André Béranger a mené son dernier combat contre la maladie avec dignité. Malgré les difficultés, il tenait à être présent, actif, informé et engagé. André Béranger demeurera indéniablement une figure majeure de la Villeneuve comme en témoigne l’hommage qui lui a été rendu en plein confinement. La veille de sa mort, des dizaines d’habitants se sont réunis en entonnant des chansons engagés au rythme des percussions, scandant son prénom en apercevant sa silhouette à la fenêtre de son immeuble de la Galerie de l’Arlequin. Le lendemain, nous avons reçu ton message « je tire ma révérence » qui nous annonçait ton geste ultime et courageux.
Merci André, nous poursuivrons tes chers combats. Nous exprimons nos condoléances à sa famille : sa femme Ariane, ses enfants Marion, Florence et Sylvain, tous ses petits-enfants, ses voisin-es et ses ami-e-s.
L’Atelier Populaire d’Urbanisme (APU)
Association Next Planning, 97 Galerie de l’Arlequin 38100 Grenoble
Depuis plusieurs mois, l’AITEC et Planning réalisent un état des lieux sur les interactions entre la recherche, l’expertise citoyenne et les mouvements sociaux urbains. L’objectif est de produire une analyse des relations et des apports réciproques entre chercheur.e.s universitaires, académiques, bureaux d’études et mouvements citoyens inscrits dans des actions menées conjointement pour le doit à la ville et le droit au logement.
Cette rencontre d’un jour et demi vise à discuter collectivement cet état des lieux et élaborer ensemble des pistes pour renforcer les mouvements sociaux à partir des coopérations entre chercheurs et militants de terrain des luttes urbaines. La première journée sera consacrée à la présentation de cinq études de cas ponctuée par des discussions collectives. La seconde journée sera consacrée à élaborer des propositions et perspectives pour un agenda de la recherche-action urbaine.
Programme
Vendredi 6 novembre 2020
10h : Accueil et introduction par l’AITEC et PLANNING
10h20 : Intervention de Mohamed Mechmache, Pas Sans Nous
10h40 : La recherche-action avec les militant·es de l’habitat éphémère ou mobile avec HALEM
Présentation des relations entre chercheur·es et militant·es au sein d’Halem qui est une association composée de militant·es, de juristes, de communicant·es, d’usager·es adhérent·es et bénévoles uni·es par le sujet de l’habitat éphémère ou mobile.
11h30 : Recherche-action urbaine à la Villeneuve de Grenoble avec Next Planning
Présentation de plusieurs initiatives réunissant des chercheur·es, des associations et des habitant·es de la Villeneuve de Grenoble qui visent à renforcer la recherche-action urbaine et tentent d’ouvrir de nouvelles perspectives en faveur du Droit à la Ville.
12h20 : Pause
13h45 : Retour sur l’histoire de la recherche-action en dialogue avec le LISRA
Après un retour retrospective sur la recherche-action, nous entamerons un dialogue avec des membres du Laboratoire d’Innovation Sociale par la Recherche-Action (LISRA) vise à revenir sur la pratique des tiers- espaces de l’action et de la recherche.
14h30 : Soutenir les luttes des habitants en région parisienne avec APPUII
APPUII est une association constituée de chercheur·es, professionnel·es, étudiant·es, membres d’associations locales et d’habitant·es qui interviennent à la demande d’habitant·es concerné·es par des projets urbains. En revenant sur l’histoire de ce réseau né d’une recherche-action, nous entamerons un dialogue sur les pratiques et pédagogies coopératives qui contribuent au renforcement des mobilisations des habitant·es.
15h20 : Alliance entre chercheur·es et militant·es dans la coordination Pas Sans Nous
Le collectif Pas sans Nous s’est voulu un syndicat des quartiers populaires en mesure de défendre les droits des habitant·es de ces quartiers soumis à l’arbitraire et à la ségrégation. Nombre d’associations de quartier se sont réunies dans ce collectif, inspirées par du rapport: « Pour une réforme radicale de la politique de la ville – ça ne se fera plus sans nous ». Cette présentation vise à analyser ce que produit la coopération entre chercheur.es et autres professionnel.les et militant.es au sein de cette organisation.
16h10 : Luttes et enquêtes sociales sur la transformation urbaine à Marseille avec Un Centre Ville pour Tous
Depuis une vingtaine d’années, l’association Un Centre Ville pour Tous se bat pour l’éradication du logement indigne et la réhabilitation des quartiers populaires de Marseille. Nous présenterons les pratiques de l’enquête sociale rassemblant des chercheur·es, militant·es et habitant·es au service des luttes urbaines et des pistes possibles pour de nouvelles recherche-action menée avec les habitants.
17h : Retour et synthèses avec le témoignage de François Menard (Plan Urbanisme Construction Architecture)
Samedi 7 novembre 2020
9h-12h : Propositions et perspectives pour la recherche-action urbaine
Après une première journée de présentation des études de cas, nous envisageons un dialogue entre les participants pour débattre des quatre questions posées au départ de la démarche :
Comment interagissent le monde de la recherche et les associations et collectifs d’habitant.es dans la construction des luttes ?
Comment se soutiennent et s’alimentent ces deux acteurs des luttes urbaines : qui sont-ils, quels outils, quels appuis, quels freins ?
Quelles sont les méthodes de recherche-action qui permettent aux organisations d’habitants de réellement participer à la gouvernance de la recherche urbaine ?
Quels sont les savoirs qui émergent des coopérations entre chercheurs et mouvements d’habitants ? Quelles sont les hypothèses de recherche ? Quelles contributions à l’agenda de recherche ?
Ces derniers échanges vise à construire des perspectives pour le renforcement des mouvements sociaux et de la recherche-action urbaine. Comment renforcer les liens entre chercheurs, militants et habitants ? Quels sont les besoins de recherche- action pour les mouvements d’habitants ? Quelles propositions pour contribuer à l’agenda de la recherche-action urbaine ?
suite aux restrictions d’accès aux salles municipales de Grenoble, l’assemblée générale de l’association Planning se tiendra le 5 octobre à 17h par visioconférence en cliquant sur ce lien ZOOM.
Cette initiative se tiendra à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Habitat et des campagnes de l’Urban October pour le droit au logement et le droit à la Ville.
Cette assemblée générale proposera des modifications de statuts (voici la proposition de statut modifié) et la création d’une collégiale. Pour pouvoir voter à l’Assemblée Générale, il est nécessaire d’avoir rempli le bulletin d’adhésion (ci-dessous) et de le téléverser dans le Dossier Adhésion ou de le renvoyer par mail à planning(a)zaclys.net) et d’être à jour de la cotisation (prix libre).
SECOND TOUR DES ELECTIONS MUNICIPALES LE 28 JUIN 2020
Le COVID-19 a provoqué une crise sans précédent S’il est encore trop tôt pour mesurer toutes ses conséquences, cette crise a révélé l’ampleur des inégalités sociales : la mortalité a été plus forte dans les quartiers populaires sous-dotés en services publics, au sein desquels les conditions de logement étaient plus difficiles et dont le contrôle policier était renforcé.
Dans certaines villes, comme en Seine-Saint-Denis, la mortalité a augmenté de 128% par rapport à la même période de l’année précédente selon l’INSEE. Aujourd’hui, l’urgence pour les habitant.e.s est à la survie. Il s’agit pour eux.elles de payer leur loyer et les dépenses liées à l’alimentation pour nourrir leur famille. Les dépenses de logement peuvent représenter en moyenne 40 à 50% des revenus du ménage. Le chômage partiel ou la perte d’un emploi multiplient les situations d’endettements et d’impayés.
Si les réseaux de solidarité et les organisations d’habitants ont permis de répondre à certaines situations d’urgence, ils doivent être accompagnés et contribuer à la construction des politiques publiques qui doivent être à la hauteur des enjeux.
Lors du premier tour des élections municipales en mars 2020, des organisations d’habitants de Grenoble, Lyon et Marseille ont initié la campagne « L’Agenda pour le Droit à la Ville » qui a permis de rassembler 350 propositions. Sans nous limiter aux échéances éléctorales, nous proposons d’organiser une campagne de plaidoyer pour le second tour des élections municipales qui aura lieu le 28 Juin. Les élections sont une occasion de mettre en débat nos revendications pour la construction d’un agenda pour le droit à la ville.
Pour répondre à cette crise, deux ensembles de propositions nous semblent prioritaires :
Un plan d’urgence pour le logement et la ville
Face à la crise, beaucoup d’habitant-e-s des quartiers populaires vivent des difficultés économiques qui impactent leur capacité à payer le loyer et les charges. Si rien n’est fait, la crise provoquera des expulsions et une augmentation massive de la pauvreté.
Nous sollicitons les décideurs locaux et nationaux pour la mise en place de politiques publiques adaptées et robustes, pour répondre aux enjeux révélés par la crise sanitaire, sociale et économique. C’est pourquoi nous demandons :
la suspension du loyer et des charges pour les familles en difficulté ,
l’interdiction des expulsions sans solution de relogement
un fonds de compensation pour les bailleurs et les services publics locaux impactés.
Ces mesures d’urgence sont à intégrer dans un plan exceptionnel pour le logement et la ville co-construit avec les habitant-e-s, dans le respect des règles environnementales, visant à
Inscrire l’objectif de 30% de logements sociaux pour 2030 dans le Plan local de l’habitat et à l’échelle des quartiers pour lutter contre la ségrégation urbaine,
augmenter substantiellement le nombre de place en hébergement pour répondre à l’objectif zéro personne à la rue.
La démocratisation de la fabrique de la ville
Depuis des années, les organisations d’habitant-e-s exigent d’être associées à la fabrique de la ville. Malgré la réforme de la politique de la ville en 2014 qui a introduit le principe de co-construction, les changements concrets se font toujours attendre.
Pour remettre les habitants au centre de ces projets, nous demandons de:
Ouvrir à tous les citoyens et leurs représentants les instances techniques et politiques des projets urbains pour assurer la transparence de l’action publique et la véritable co-construction des projets.
Instaurer des instruments de démocratie directe, tel le référendum d’initiative citoyenne, pour favoriser l’expression réelle des premiers concernés.
Mettre en place des moyens financiers spécifiques, tels le fonds d’initiative citoyenne ou le 1% citoyenneté, pour doter les habitants des moyens nécessaires à une expertise indépendante et à la reconnaissance de leurs savoirs d’usage
Démocratiser le fonctionnement des bailleurs sociaux à travers la gestion urbaine de proximité et la co-construction des opérations de réhabilitation.
Réformer l’agence nationale de rénovation urbaine à partir d’un projet de loi pour renforcer la mise en œuvre de l’agenda pour le droit à la ville (voir annexe).
Journée d’action le 20 Juin
Nous proposons une journée d’action simultanée dans différentes villes avec un rassemblement devant les hôtels de ville. Pour montrer la diversité de nos mouvements, nous proposons de réunir une dizaine d’organisations luttant pour le droit à la ville représentées chacune par un membre.
La solidarité a l’échelle des villes qui s’est développée dans cette période de crise montre à quel point celles-ci peuvent incarner des îlots de résistance et être les lieux d’expérimentations de luttes porteuses de nouveaux projets de société.
Retrouver toutes nos propositions sur le site internet www.agendadroitalaville.fr et n’hésitez pas à diffuser nos propositions avec le hashtag #droitalaville
Premiers Signataires :
Grenoble, Atelier Populaire d’Urbanisme (APU)
Marseille, Un Centre Ville pour Tous
St-Denis, APPUII
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Annexe
11 propositions pour un agenda local pour le Droit à la Ville
Voici quelques propositions issues de l’agenda pour le Droit à la Ville à compléter en fonction des territoires pour contribuer au débat public des élections du 28 Juin.
Inscrire l’objectif de 30% de logements sociaux pour 2030 dans le Plan local de l’habitat
Réformer l’agence nationale de rénovation urbaine à travers un projet de loi en concertation avec les collectivités locales et les organisations d’habitants.
Lancer un vaste plan de réhabilitation thermique des logements avec l’objectif annuel de 5% des logements publics et privés (objectif BBC).
Mettre en oeuvre des politiques foncières en commun pour lutter contre la spéculation en démocratisant les EPFL.
Instaurer la gratuité des transports en commun et instaurer des objectifs chiffrés en faveur des aménagements qui favorisent les déplacements à pied et à vélo.
Réhabiliter toutes les écoles communales d’ici 2030 pour améliorer les conditions d’apprentissage des enfants et lutter contre les inégalités scolaires
Financer un plan d’investissement ambitieux pour entretenir et développer les équipements et services publics locaux et l’arrêt des PPP.
Favoriser la prise en charge des parcours d’asile et de migrations à l’échelle municipale et métropolitaine.
Retirer les dispositifs techno-sécuritaires et favoriser l’aménagement d’espaces publics inclusifs qui contribuent au bien-être des habitants.
Développer des services publics locaux pour produire une énergie 100% renouvelable et locale au bénéfice des habitants d’ici 2030.
Remunicipaliser les services publics locaux de l’eau et de l’assainissement pour une distribution 100% public d’ici 2030.
Résultat de l’Atelier n°2 / Octobre- Novembre 2017
A. Rapide historique
Le 10/20 Galerie de l’Arlequin est un ensemble de 191 logements sociaux construit en 1972 sous l’impulsion novatrice du maire Henri Dubedout qui fait naître alors un quartier, La Villeneuve, avec le souci, entre autre, de transformer les rapports sociaux et d’accompagner la construction des nouveaux logements d’équipements sociaux culturels .
L’architecture d’ensemble est très innovante construite autour d’une galerie piétonne qui a fait la renommée de la Villeneuve : édifiée jusqu’à 5 mètres au dessus du sol, cette rue permet un cheminement piéton quasi ininterrompu sur 1 300 mètres. Il s’agit d’un organe structurant dont les ramifications constituent l’ossature spatiale de l’Arlequin. La galerie a été conçue pour être modulable, c’est à dire qu’il est possible d’ajouter des éléments qui viennent se « clipser » à l’existant. Elle a également vocation a être valorisée par une scénographie urbaine réalisée par Henri Ciriani, Michel Corajoud et Borja Huidobro utilisant la polychromie et la signalétique (les planches sont aujourd’hui exposés au prestigieux Centre national d’art et de culture à Paris.
Le foncier de la galerie de l’Arlequin appartient à la ville de Grenoble. La galerie permet de nombreux cheminements pour accéder aux logements et aux équipements de proximité. Les déambulations des habitants y sont protégées de la circulation automobile, les enfants en sont les premiers bénéficiaires. La Galerie de l’Arlequin consacre le retour de la rue dans l’architecture moderne.
B. Usages
Au fil des années, la galerie de l’Arlequin s’est transformée par des usages et multiples interventions.
Les premiers habitants avaient obtenu la pose de plaques métalliques colorées ajourées afin de contrer les effets des violentes rafales de vents. Dans la galerie, les rigueurs climatiques, pluie, vent, neige, y sont atténuées.
Peu à peu, la polychromie et la signalétique urbaine d’origine ont été remplacée par des coups de peinture sans qualité. Concernant l’adressage et le repérage, l’avis des visiteurs est sévère notamment depuis la disparition des informations géantes et élégantes qui ornaient les murs de la galerie. Au moins deux grandes interventions d’ampleur ont eu lieu sur la question de l’adressage sans réussir à régler le problème. Des modifications partielles d’adressage pour le courrier distribué en coursive (au 20 par exemple se trouve, en étage, le 21, 22, 23 et 24) ont encore compliqué ce repérage. Par ailleurs, la triste réputation du quartier enclenche un rejet extérieur (CV, livraisons, etc..) aboutissant au sentiment d’assignation à résidence.
A la demande des militants actifs du quartier, des halls ouverts ont été construits pour protéger les sorties d’ascenseurs. Il y a également des mezzanines qui surplombent la galerie de l’Arlequin par endroit. Elles avaient comme fonction de joindre les passerelles enjambant les rues ou de permettre l’installation de lieu d’activités. Elles accueillent parfois les boites aux lettres.. Au 10/20 l’entretien de certaines parties de la galerie a été abandonné du fait, entre autres, de leur difficile accès par des machines.
La gestion de la galerie est devenu un sujet de controverses entre les différents services et les bailleurs. Les habitants ont toujours eu des difficultés d’obtenir les reprises de son aspect vieillissant (peinture des piliers, carrelages, etc..). Certaines interventions ont créés de nouveaux problèmes. Par exemple, les habitants du 1er étage ont obtenu une isolation du plafond de la galerie pour leur logement soumis au refroidissement par le sol. Mais cette opération de « flocage » laisse à désirer : les pigeons, entre autres, ont réussi facilement à y pénétrer. L’éclairage douteux, souvent en panne, contribue à la dévalorisation de la galerie. Des dépôts sauvages d’encombrant ont altéré la qualité des espaces. La mobilisation des habitants actifs et des professionnels concernés a permis de mener de nombreuses campagnes d’actions positives (le dernier ‘passeport citoyen’ pour la collecte des encombrants a laissé un bon souvenir). Mais ce problème, partout d’actualité, continue d’affecter l’image du quartier et la qualité de l’habitat.
Mais qui dit Galerie doit aussi considérer la galerie souterraine et l’accès réservé à une myriade de conduites et de sous stations rationnelles pour la desserte collective de l’eau froide et chaude, pour le chauffage urbain, l’électricité, le retour des eaux usées, les départs des adductions d’eaux pour les pompiers, etc… Cette galerie technique a été peu entretenue alors qu’il aurait été nécessaire d’obtenir des investissements réguliers pour éviter une dégradation des réseaux urbains.
C. Scénarios de réhabilitation
Les principes actuels de réhabilitation de la Galerie semblent avoir été définis par les « Etudes Lion ». L’un des objectifs principaux est d’améliorer l’adressage en créant des halls fermés par des digicodes pour contribuer à la « résidentialisation verticale » de l’Arlequin. Certains décideurs ont également la volonté de modifier le statut foncier de la galerie. Mais aucune vision globale ne semble se dégager :on peut se demander si l’objectif n’est pas une disparition silencieuse de la galerie de l’Arlequin au fil des interventions.
Si nous n’avons pas beaucoup d’élément sur les intentions de la maîtrise d’ouvrage, nous pouvons observer les résultats de la première opération de rénovation urbaine. Force est de constater que la démolition du 50 galerie de l’Arlequin a aboutit à une coupure de la galerie entre le 40 et le 50. Si l’amélioration de la qualité des halls est globalement apprécié, les habitants consultés sur ce sujet déplorent les entraves à la circulation que constituent ces nouveaux halls expansifs du 40, 42, 50 et 52, ni la rupture de la galerie entre le 42 et le 50 imposée par le projet de rénovation urbaine. Les participants aux ateliers demandent une nouvelle évaluation participative des travaux réalisés et la communication des bilans déjà réalisés.
Quel est l’avenir de la galerie du 10/20 dans l’ANRU2 ? Difficile de le dire sans connaissance de document précis. Nous pouvons néanmoins mesurer les impacts des hypothèses de démolition du 20 Galerie de l’Arlequin et des bâtiments du CCAS et de la réhabilitation « lourde » de 10.
D’une part, en cas de démolition, on peut supposer une coupure de plusieurs dizaines de mètres de la galerie entre le Nord du 30 et l’ouest du bâtiment du 10 Galerie de l’Arlequin. La situation est encore plus problématique au 160 galerie de l’Arlequin puisqu’une disparition de la galerie entraverait les cheminements piétons en direction de Grand Place.
D’autre part, il est probable que la réhabilitation « lourde » du 10 Galerie de l’Arlequin aboutisse à la création de x halls fermés. Les interventions devront être attentives à ne pas entraver les cheminements piétons en recréant des cul de sacs comme cela a été réalisé au 40.
On peut également s’interroger sur les futures liaisons avec l’ex-école des Charmes et l’avenir des liens la passerelle de l’avenue La Bruyère. Alors que le crédo du projet officiel est « d’ouvrir l’Arlequin sur le reste de la ville », on pourrait aboutir à la situation contraire..
Enfin, il reste à déterminer quels seront les impacts des hypothèses officiels sur la galerie technique Quel avenir pour la sous-station au 20 Galerie de l’Arlequin ? Il existe également beaucoup d’incertitude sur la différence de niveau du sol entre l’avenue la Bruyère et la Crique Nord.
Les participants aux séances « Construire Ensemble » ont constaté l’absence de document sérieux concernant l’avenir de la Galerie de l’Arlequin. Du fait du rôle central de la Galerie véritable « ossature spatiale » de l’Arlequin, nous demandons à l’équipe pluridisciplinaire d’élaborer avec les habitants un plan guide de réhabilitation de la Galerie.
D. Expertise « Construire Ensemble »
Le scénario envisagé par les habitants part du principe de la réhabilitation de la galerie, sans démolition du 20 galerie. L’intervention que nous proposons repose sur 6 principes :
1- Une réhabilitation audacieuse qui respecte l’esprit de l’Arlequin
Comme le dit Edgar Morin, «chacun vit pour garder le passé en vie, vivre le présent et donner vie au futur ». Il s’agit donc d’engager une réhabilitation qui respecte le passé en proposant un avenir audacieux à la galerie.
Premièrement, nous proposons une réhabilitation complète de la galerie pour améliorer la texture des sols, les murs et les plafonds. Une attention particulière doit être réalisée pour éviter les recoins et supprimer les conduits de l’ancienne collecte éolienne des ordures ménagères.. Des solutions devront être trouvés pour éviter les désagrément causés par le vent du Nord Ouest qui prend de la vitesse dans la galerie.
Deuxièmement, nous proposons que la galerie retrouve des couleurs à travers une nouvelle polychromie et une nouvelle signalétique urbaine. Il s’agit de rendre hommage aux paysagistes urbains de l’AUA et d’en faire un véritable atout pour améliorer l’image du quartier en s’appuyant sur l’histoire d’une rue-galerie qui a fait la renommée de la Villeneuve .
Troisièmement, nous proposons de tirer profit du caractère modulable de la galerie pour soutenir les pôles de vie.
2- Créer des halls de qualité pour faire baisser les charges
Nous proposons de créer de halls de qualité pour que les habitants accèdent à leurs logements. (il faut trancher ici sur la création ou non de halls fermés par des digicodes). Ces halls seront facilement identifiable pour améliorer le repérage des visiteurs. L’objectif est d’améliorer la qualité d’usage des halls pour éviter au maximum les dégradations, dépôts encombrants et aboutir à une baisse des charge locative. Quelques soit l’option choisie, une attention particulière sera portée aux cheminements piétons.
Nous devons préciser notre proposition entre deux possibilités (au moins):
A. Création de 4 mini-halls autour des ascenseurs existants. Cette solution permet de maintenir des cheminements piétons et vélos au sein de la galerie.
B. Création de 2 grands halls autour des ascenseurs existants. Cette solution obligera les passants à contourner les halls pour continuer à circuler dans la galerie.
Il est également nécessaire de préciser notre position sur
-opportunité d’avoir des locaux à vélos et poussettes à côté des halls,
-Suppression, maintien, ou transformation du niveau mezzanine
-intégration des escaliers de secours proposé par l’atelier « Construire Ensemble » de septembre.
3-La galerie est un espace public et un « commun urbain »
L’amélioration de la galerie de l’Arlequin doit être accompagnée d’une nouvelle gestion urbaine ui doit s’inscrire dans la durée pour pérenniser les investissements publics.
La galerie est avant tout un espace public. La gestion de ce domaine public devrait être de la responsabilité des services de la Métropole afin de rentrer en cohérence avec les cinq principes du plan guide des espaces publics métropolitains. Pour éviter de créer une situation exceptionnelle, la ville de Grenoble doit rétrocéder à la métropole ce domaine public.
La Galerie est également un « commun urbain » inaliénable qui garantit le droit aux habitants d’utiliser cet espace et de décider de son avenir. La reconnaissance de ce commun urbain permet d’innover et favoriser les solutions locales. Ainsi pour renforcer la cohérence des interventions des divers acteurs (habitants, des professionnels, des techniciens, commerçants, entreprises, régie de quartier…), nous proposons d’élaborer une charte de la Galerie de l’Arlequin.
4- Améliorer les accès aux équipements de proximité
Au niveau du 10/20, la galerie permet d’accéder aux locaux du CCAS et de l’ancienne école des Charmes où se trouvent la régie de quartier, la compagnie des petits poix, le centre de formation Greta et le pôle mobilité.
Ces locaux permettent une vie sociale et économique indéniable. Pourtant la démolition pure et simple des locaux du CCAS est prévue sans relais. Comme ils en ont déjà l’expérience avec la piscine, les habitants craignent l’effet ‘friche urbaine’ après l’abandon de ces lieux vastes et pour lesquels des frais d’entretien viennent pourtant d’être engagés (reprise du toit du CCAS, réaménagement des locaux de l’ancienne école des Charmes, etc).
Nous devons déterminer quel est notre position vis à vis de ces bâtiments :
a. maintien, démolition partielle ou totale du bâtiment du CCAS
b. avenir de l’ex école des Charmes (proposition par exemple d’un centre des savoirs axés sur la formation)
c. concertation avec les acteurs concernés
Des propositions pour des usages de bureaux, de lieux de coworking, ou.. éviteraient une fâcheuse déperdition d’emplois.
En fonction de la position, nous pourrons déterminer les modalités concrètes pour améliorer les accès à ces équipements de proximité. Une attention particulière doit être donnée pour faciliter l’accès aux enfants, aux personnes à mobilité réduite et aux personnes âgées.
5- Garantir l’unité de la Galerie
La galerie représente l’ossature spatiale de l’Arlequin, c’est à dire le lien physique et symbolique entre tous les immeubles du quartier. C’est pourquoi toute intervention au 10/20 Galerie de l’Arlequin doit être cohérent avec le reste pour garantir son unité.
Nous réaffirmons une nouvelle fois la nécessité d’élaborer un plan guide de la Galerie de l’Arlequin.
6- Développer les articulation à l’échelle urbaine
La réhabilitation du 10/20 Galerie Arlequin permet de poser la question de l’échelle urbaine, comme cela a été rappelé par le chef de projet Eric Ruiz dans sa réponse au premier document réalisé par l’expertise Construire Ensemble.
En effet, la proximité de l’arrêt de Tram La Bruyère situé à quelques dizaines de mètre de la galerie est un formidable atout pour conforter les pôles de vie et augmenter les usages conformément au guide métropolitain des espaces publics. Ce cheminement doit être extrêmement lisible.
Nous proposons également une trame verte entre l’Arlequin et la Maison de la Culture. Il s’agit d’abord de repenser l’articulation entre l’Arlequin et la Bruyère puis de réinventer un cheminement apaisé jusqu’à la maison de la culture et le nouveau quartier Flaubert. Cette trame verte doit permettre un réaménagement entre le parc La Bruyère et le parc Jean Verlhac au pied du 10 de la galerie et du 40 de l’avenue.
Ces interventions montrent que d’autres options sont possibles pour «ouvrir le parc » sans démolir des logements sociaux de bonne qualité.
7- Rénover la galerie technique pour réaliser des économies
Il est possible de réinventer l’utilisation des sous-sols de l’Arlequin. Nous proposons de réfléchir au potentiel de ces espaces situé au cœur de la métropole pour les énergies renouvelables, la géothermie, l »utilisation de ces espaces pour stocker des serveurs informatiques afin de réutiliser la chaleur émise, des solutions innovantes pour stocker de l’énergie… Evidemment, les propositions devront répondre à des règles très strictes en terme de sécurité et acceptabilité.
Pour avancer sur ce point, nous proposons de lancer un appel à projet.
Conclusion
Il est proposé aux partenaires du projet de discuter l’hypothèse « Construire Ensemble » :
–Réaliser ensemble un plan guide de réhabilitation de la Galerie de l’Arlequin
-Evaluer le coût d’une réhabilitation ambitieuse de la Galerie au 10/20 Galerie de l’Arlequin
-Evaluer le coût de création de 2/4 halls
-Evaluer le coût d’une nouvelle signalétique et polychromie
-Envisager ensemble l’avenir des équipements autour du 10/20 pour conforter ce pôle de vie
-Evaluer l’hypothèse de création d’une trame Verte pour l’articulation à l’échelle urbaine
-Gestion du dossier de transmission de la galerie au services espaces publics de la Métropole
-Elaborer ensemble une charte de la Galerie de l’Arlequin pour réfléchir à la gouvernance partagée
-Lancer un appel à projet pour la réutilisation des sous sols de l’Arlequin
Il s’agit de premières pistes à approfondir lors des prochaines séances Toutes personnes qui le souhaitent peuvent proposer des améliorations à cette première proposition. Des transformations plus ambitieuses du point de vue architectural et urbain peuvent être étudiées dans le respect des habitants et du patrimoine et en fonction des moyens disponibles.
Nous demandons aux partenaires du projet de nous transmettre les différents documents en leur possession (en particulier s’il existe une étude du coût et de l »impact de la démolition).
Nous invitons les partenaires à participer façon plus régulière à nos travaux et à revenir « autour de la table » pour discuter des différents scénarios.
Document réalisé avec le soutien des habitants, de l’association des résidents du 10/20 Galerie de l’Arlequin, du collectif contre les démolitions imposées, de l’Atelier Populaire d’Urbanisme, de Villeneuve Debout, de l’association Planning, de professionnels et d’universitaires.