Accueil de la Fédération Sénégalaise d’Habitants et Urbasen à la Villeneuve

Nous avons accueilli la fédération sénégalaise des habitants et Urbasen à la Villeneuve de Grenoble. UrbaSEN et la Fédération Sénégalaise des Habitant·es sont lauréats d’or des World Habitat Awards.

Depuis plusieurs années, l’association urbaSEN poursuit l’idée qu’au coeur de l’urbanisme réside l’humain. Cette association sénégalaise réunit des professionnels autour de problématiques urbaines propres aux quartiers précaires. Elle est née de la réalisation d’un programme de planification urbaine participative lancé en 2009 dans la banlieue de Dakar, appelé urbaDTK en référence à la commune de Djiddah Thiaroye Kao touchée par les inondations récurentes depuis 2005.

UrbaSEN est le fruit de cette expertise locale combinée à une réflexion des habitants de la banlieue concernant la redéfinition de ce que pourrait et devrait être la ville. Jusqu’alors, la construction de la ville avait toujours été l’affaire de l’Etat et de la Municipalité ou du secteur privé. Or, un maillon essentiel dans cette chaîne de production manquait : la population.

Afin de faire entendre la voix des habitants vulnérables des quartiers informels de la banlieue, l’association urbaSEN a contribué à fonder la Fédération Sénégalaise des Habitants (FSH). Ces deux entités, représentées respectivement par un bureau technique (urbaSEN) et une organisation communautaire (FSH), accompagnent les habitants dans la définition et la mise en œuvre de projets de développement urbain, les plaçant ainsi au centre des décisions d’aménagement.

En ce sens, ces deux structures oeuvrent ensemble pour lutter contre les inégalités sociales et la fragmentation urbaine afin de favoriser l’émergence d’une ville inclusive. Elles travaillent sans relâche, main dans la main, à l’amélioration du cadre de vie des populations vulnérables des villes du Sénégal en leurs permettant notamment d’accéder à un logement digne et durable.

Presse : https://www.ledauphine.com/environnement/2023/03/02/une-delegation-senegalaise-a-la-villeneuve-pour-debattre-de-l-habitat

Manifeste pour le Droit des Femmes à la Ville

Next Planning a contribué à la mobilisation internationale pour le Droit à la ville des Femmes, en participant à la campagne lancée par la plateforme globale pour le Droit à la Ville autour du 8 mars 2023.

Comment peut-on réaliser le Droit des Femmes à la Ville?

1. Une VILLE qui adopte toutes les mesures nécessaires -normatives, urbaines, économiques et sociales- contre la discrimination sous toutes ses formes, à l’égard des femmes et des filles, garantissant leur plein épanouissement personnel, leur égalité dans le l’exercice et la réalisation de leurs droits à la citoyenneté, en particulier ceux des femmes vivant dans la pauvreté ou en situation de vulnérabilité, des personnes d’ascendance africaine, des indigènes, des femmes déplacées, migrantes, métisses, LGBTIQA et souffrant de handicaps, entre autres.

2. Une VILLE qui garantisse la parité dans la participation politique complète et effective des femmes et l’égalité des opportunités en matière de leadership à tous les niveaux de la prise de décision dans la vie politique, sociale, culturelle, économique et publique, en affermissant leurs voix et en générant des espaces et des ressources pour les programmes consacrés aux femmes.

3. Une VILLE exempte de violence -physique, psychologique, verbale, matérielle ou symbolique- contre les femmes dans la sphère publique ainsi que privée, qui garantisse la sécurité d’utilisation et de jouissance des espaces publics et des biens communs et assure la liberté de circulation. Une VILLE où la peur ne soit pas une limite à leurs libertés. Une VILLE qui garantisse le droit des femmes de prendre les décisions relatives à leur propre corps.

4. Une VILLE qui assure la protection des femmes, y compris des réfugié-e-s, en période de guerre et de conflit. A une époque à laquelle les conflits armés et les déplacements forcés constituent des phénomènes de plus en plus urbains, il faut se pencher tout particulièrement sur les menaces qui pèsent sur les femmes, ainsi que sur leurs vulnérabilités et sur leurs besoins spécifiques. La responsabilité d’attaquer à la racine les causes de ces conflits qui affectent si gravement les communautés vulnérables, y compris les femmes, incombe à la communauté internationale.

5. Une VILLE qui garantisse la réalisation du logement adéquat, de la sécurité de tenure des femmes, des droits de succession, de l’accès à l’eau potable, de l’assainissement et de l’hygiène, en particulier pour les femmes seules assumant la responsabilité de leur foyer et de leur famille.

6. Une VILLE qui reconnaisse, valorise et redistribue le travail de prise en charge des personnes dépendantes et de soin communautaire, principalement assumé par les femmes. La prise en charge devrait être une responsabilité publique et sociale, au-delà de l’individuel, qui devrait être assumée par toute les personnes et devrait être incluse et budgétisée dans les politiques publiques.

7. Une VILLE qui garantisse aux femmes un accès équitable et abordable aux biens, services publics et aux opportunités offertes par les villes, qui incorporent les besoins des femmes, en accordant une attention particulière aux soins dirigés à l’enfance, aux personnes âgées et aux

personnes souffrant de handicap à charge, tels que: les services de prise en charge de l’enfance, la nourriture et la nutrition, les services de santé, les transports publics de qualité répondant aux besoins de mobilité des femmes, l’éclairage public décent, les installations sanitaires fonctionnelles, les lieux et infrastructures de travail décent-e-s pour les travailleuses informelles qui sont majoritaires, ainsi que des opportunités culturelles pour les femmes, en particulier les jeunes.

8. Une VILLE qui promeuve l’autonomie économique des femmes, garantissant l’égalité de l’emploi, la dignité et l’égalité de rémunération pour tous et toutes en conditions égales, la reconnaissance du travail informel des femmes, source déterminante de revenu dans les villes. Une VILLE qui modifie les relations de pouvoir entre hommes et femmes, familles, marché et État, transformant la ville en fonction des besoins individuels et collectifs des femmes.

9. Une VILLE où les femmes aient une voix active et décisive dans le processus de planification, conception, production, utilisation et occupation de l’espace urbain. Où le processus de planification urbaine place au centre des programmes les besoins, les usages et les désirs de la diversité des personnes, sans omettre les femmes et les autres identités.

10. Une VILLE qui prenne en compte la diversité des femmes, en fonction des différences d’âge, de capacités physiques, d’origine, de nationalité, d’appartenance ethnique, de religion, de race, de situation économique, d’orientation sexuelle, religieuse ou politique. Une VILLE qui garantisse, respecte les liens et les identités communautaires, favorisant les relations sociales et l’échange culturel, sans discrimination envers les femmes en raison de leurs coutumes, traditions ou pratiques sociales.

11. Une VILLE qui promeuve l’égalité de genre pour accéder au crédit et aux marchés et défende l’environnement et la vie. Une VILLE qui élimine les inégalités sociales, économiques et de genre entre le rural et l’urbain, qui valorise les formes de production agricole paysanne et l’agriculture urbaine, noyaux de la vie urbaine. Une ville qui reconnaisse le lien décisif entre le rural et l’urbain.

Plus d’infos : https://www.right2city.org/fr/

2ème tour des elections municipales : FAIRE LA VILLE AVEC LES HABITAN-T-E-S

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PLAIDOYER POUR LE DROIT A LA VILLE

SECOND TOUR DES ELECTIONS MUNICIPALES LE 28 JUIN 2020

Le COVID-19 a provoqué une crise sans précédent S’il est encore trop tôt pour mesurer toutes ses conséquences, cette crise a révélé l’ampleur des inégalités sociales : la mortalité a été plus forte dans les quartiers populaires sous-dotés en services publics, au sein desquels les conditions de logement étaient plus difficiles et dont le contrôle policier était renforcé.

Dans certaines villes, comme en Seine-Saint-Denis, la mortalité a augmenté de 128% par rapport à la même période de l’année précédente selon l’INSEE. Aujourd’hui, l’urgence pour les habitant.e.s est à la survie. Il s’agit pour eux.elles de payer leur loyer et les dépenses liées à l’alimentation pour nourrir leur famille. Les dépenses de logement peuvent représenter en moyenne 40 à 50% des revenus du ménage. Le chômage partiel ou la perte d’un emploi multiplient les situations d’endettements et d’impayés.

Si les réseaux de solidarité et les organisations d’habitants ont permis de répondre à certaines situations d’urgence, ils doivent être accompagnés et contribuer à la construction des politiques publiques qui doivent être à la hauteur des enjeux.

Lors du premier tour des élections municipales en mars 2020, des organisations d’habitants de Grenoble, Lyon et Marseille ont initié la campagne « L’Agenda pour le Droit à la Ville » qui a permis de rassembler 350 propositions. Sans nous limiter aux échéances éléctorales, nous proposons d’organiser une campagne de plaidoyer pour le second tour des élections municipales qui aura lieu le 28 Juin. Les élections sont une occasion de mettre en débat nos revendications pour la construction d’un agenda pour le droit à la ville.

Pour répondre à cette crise, deux ensembles de propositions nous semblent prioritaires :

  1. Un plan d’urgence pour le logement et la ville

Face à la crise, beaucoup d’habitant-e-s des quartiers populaires vivent des difficultés économiques qui impactent leur capacité à payer le loyer et les charges. Si rien n’est fait, la crise provoquera des expulsions et une augmentation massive de la pauvreté.

Nous sollicitons les décideurs locaux et nationaux pour la mise en place de politiques publiques adaptées et robustes, pour répondre aux enjeux révélés par la crise sanitaire, sociale et économique. C’est pourquoi nous demandons :

  • la suspension du loyer et des charges pour les familles en difficulté ,
  • l’interdiction des expulsions sans solution de relogement
  • un fonds de compensation pour les bailleurs et les services publics locaux impactés.

Ces mesures d’urgence sont à intégrer dans un plan exceptionnel pour le logement et la ville co-construit avec les habitant-e-s, dans le respect des règles environnementales, visant à

  • Inscrire l’objectif de 30% de logements sociaux pour 2030 dans le Plan local de l’habitat et à l’échelle des quartiers pour lutter contre la ségrégation urbaine,
  • augmenter substantiellement le nombre de place en hébergement pour répondre à l’objectif zéro personne à la rue.
  1. La démocratisation de la fabrique de la ville 

Depuis des années, les organisations d’habitant-e-s exigent d’être associées à la fabrique de la ville. Malgré la réforme de la politique de la ville en 2014 qui a introduit le principe de co-construction, les changements concrets se font toujours attendre.

Pour remettre les habitants au centre de ces projets, nous demandons de:

  • Ouvrir à tous les citoyens et leurs représentants les instances techniques et politiques des projets urbains pour assurer la transparence de l’action publique et la véritable co-construction des projets.
  • Instaurer des instruments de démocratie directe, tel le référendum d’initiative citoyenne, pour favoriser l’expression réelle des premiers concernés.
  • Mettre en place des moyens financiers spécifiques, tels le fonds d’initiative citoyenne ou le 1% citoyenneté, pour doter les habitants des moyens nécessaires à une expertise indépendante et à la reconnaissance de leurs savoirs d’usage
  • Démocratiser le fonctionnement des bailleurs sociaux à travers la gestion urbaine de proximité et la co-construction des opérations de réhabilitation.
  • Réformer l’agence nationale de rénovation urbaine à partir d’un projet de loi pour renforcer la mise en œuvre de l’agenda pour le droit à la ville (voir annexe).

Journée d’action le 20 Juin

Nous proposons une journée d’action simultanée dans différentes villes avec un rassemblement devant les hôtels de ville. Pour montrer la diversité de nos mouvements, nous proposons de réunir une dizaine d’organisations luttant pour le droit à la ville représentées chacune par un membre.

La solidarité a l’échelle des villes qui s’est développée dans cette période de crise montre à quel point celles-ci peuvent incarner des îlots de résistance et être les lieux d’expérimentations de luttes porteuses de nouveaux projets de société.

Retrouver toutes nos propositions sur le site internet www.agendadroitalaville.fr et n’hésitez pas à diffuser nos propositions avec le hashtag #droitalaville

Premiers Signataires :

Grenoble, Atelier Populaire d’Urbanisme (APU)

Marseille, Un Centre Ville pour Tous

St-Denis, APPUII

Annexe

11 propositions pour un agenda local pour le Droit à la Ville

Voici quelques propositions issues de l’agenda pour le Droit à la Ville à compléter en fonction des territoires pour contribuer au débat public des élections du 28 Juin.

  1. Inscrire l’objectif de 30% de logements sociaux pour 2030 dans le Plan local de l’habitat
  2. Réformer l’agence nationale de rénovation urbaine à travers un projet de loi en concertation avec les collectivités locales et les organisations d’habitants.
  3. Lancer un vaste plan de réhabilitation thermique des logements avec l’objectif annuel de 5% des logements publics et privés (objectif BBC).
  4. Mettre en oeuvre des politiques foncières en commun pour lutter contre la spéculation en démocratisant les EPFL.
  5. Instaurer la gratuité des transports en commun et instaurer des objectifs chiffrés en faveur des aménagements qui favorisent les déplacements à pied et à vélo.
  6. Réhabiliter toutes les écoles communales d’ici 2030 pour améliorer les conditions d’apprentissage des enfants et lutter contre les inégalités scolaires
  7. Financer un plan d’investissement ambitieux pour entretenir et développer les équipements et services publics locaux et l’arrêt des PPP.
  8. Favoriser la prise en charge des parcours d’asile et de migrations à l’échelle municipale et métropolitaine.
  9. Retirer les dispositifs techno-sécuritaires et favoriser l’aménagement d’espaces publics inclusifs qui contribuent au bien-être des habitants.
  10. Développer des services publics locaux pour produire une énergie 100% renouvelable et locale au bénéfice des habitants d’ici 2030.
  11. Remunicipaliser les services publics locaux de l’eau et de l’assainissement pour une distribution 100% public d’ici 2030.

Construire ensemble avec Jonathan Durand Folco

En 2017, l’Atelier Populaire d’Urbanisme (APU) avait invité Jonathan Durand Folco à un atelier « Construire Ensemble » à la maison des habitants des Baladins (MDH) situé sur la Place des Géants à la Villeneuve. Il s’agissait d’une séance exceptionnelle d’un cycle hebdomadaire mis en place pour élaborer une alternative au projet de démolition du 20 galerie de l’Arlequin.

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A la fin de cet atelier Jonathan Durand Folco a fait un retour de cet atelier. Voici la retranscription de son intervention  :

« la rénovation urbaine de la Villeneuve s’inscrit dans les même processus d’accumulation de la valeur par dépossession que ceux décrit par le géographie américain David Harvey. Il y a quelque chose à construire autour de la question « à qui appartient Villeneuve? » pour gagner les imaginaires. Il s’agit de voir Villeneuve comme un bien commun qui a été construit à travers l’histoire. Si on faisait une enquête sur les biens communs on se rendrait compte que c’est peut être le plus gros commun de toute la ville de Grenoble. Et ce que vous saviez qu’ici à Grenoble il y a un bien commun ? Si c’est le cas, il faut le protéger et le défendre, utiliser tous les outils possible pour montrer c’est quoi ce commun là, le faire reconnaître, avec des vidéos, différentes choses pour montrer ce qui se passe ici. Pour montrer qu’on pourrait non seulement protéger ce commun mais également définir le lieu et dire qu’on veut que e soit un bien commun. Ca ne doit pas appartenir à la ville, ca ne doit pas appartenir à l’ANRU, ca doit appartenir aux gens qui habitent ici.

Je veux vous raconter une histoire courte, il y a eu une lutte urbaine importante dans les années 70 à Montréal : la lutte de Milton Parc (voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Milton_Parc). A l’origine il y avait un projet de démolition d’un quartier entier. Ils voulaient démolir tout le quartier, expulser les gens pour construire des grandes tours d’habitation. Mais les citoyens se sont mobilisés. Il y a eu beaucoup d’action de lobbying, de manifestation, de sensibilisation, de pétition. Ils ont été voir les différents niveaux de gouvernements en faisant des actions directes ou en allant voir les différents premier ministre pour les faire jouer les uns contre les autres. Ils avaient une stratégie de lobbyng, une stratégie d’action. Après 7 ans de lutte (ça été très très long), ils ont eu gain de cause. Ils ont été capable de protéger la communauté de Milton Parc et de fonder une fiducie foncière communautaire. Maintenant Milton parc n’appartient plus à la ville mais appartient à la communauté. Ils ont créé le plus gros « commun urbain » à Montréal, avec la plus forte concentration de logement coopératif, abordable sur toute l’île de Montréal. Ca été extrêmement long, extrêmement dur. Ils ont utilisé des outils juridiques, de sensibilisation, des ateliers, du porte à porte. Ils ont été capable d’aller au delà de la communauté de Milton Parc pour sensibiliser les autres habitants de Montréal.

Ici c’est la première lutte urbaine concrète que j’ai l’occasion de voir. A Montréal il y a des choses qui se passent. Mais ici ça à l’air d’être assez actif. Ce que je me dis c’est qu’il y a peut être le besoin d’aller chercher plus loin, d’autres habitants pour construire « Villeneuve en Commun ». Villeneuve à qui ca appartient ? On veut que ce soit défendu. Pour terminer, l’idée d’utiliser les armes juridiques est assez puissante car va attirer l’attention des médias sur l’image de la ville. Hier, j’ai rencontré des élus de Grenoble. C’est une ville assez propre, assez rayonnante, une ville en transition… La démolition est non seulement injuste mais également illégale. On doit leur dire : « Vous n’avez pas le droit de faire cela ». D’après la loi « vous n’allez pas le faire et on va se tenir debout ». La démolition est illégale et on veut instituer un bien commun pour le protéger à travers le temps. On veut le protéger pour qu’il ne soit pas à la merci d’une nouvelle administration, des compagnies qui vont vouloir développer Villeneuve. C’est à nous de décider ce qu’on veut faire de Villeneuve.

Ce sont des idées que je tire de mon livre, comment faire la transition vers une nouvelle forme de société ? C’est en construisant des communs et en les protégeant quand ils existent, pour les faire sortir de cette logique de croissance, d’accumulation, de dépossession, pour redonner des espaces aux gens qui habitent, qui vivent ici. Je crois que l’on pourrait faire reconnaître Villeneuve comme l’un des plus gros communs de toute la ville de Grenoble. C’est une hypothèse que je lance. Ça peut être un argument fort devant la mairie. »

Ressources

Jonathan Durand Folco est professeur à l’École d’innovation sociale de l’Université Saint-Paul, Ottawa. Ses intérêts de recherche actuels portent sur la démocratie participative, les communs urbains, l’économie solidaire et le municipalisme.<figure><iframe src= »https://www.youtube.com/embed/E6TrjlZCDBg » allowfullscreen= » » width= »560″ height= »315″></iframe></figure>

Résumé : Alors que les défis sociaux, économiques, écologiques et politiques s’entrecroisent toujours plus à notre époque, notre hypothèse est que les municipalités pourraient jouer un rôle central dans la transition vers une nouvelle forme de société libre, égalitaire, résiliente et démocratique. Le modèle de développement dominant, actuellement centré sur les principes de croissance, de marchandisation et de compétitivité, pourrait ainsi faire place à un nouveau modèle de développement local auto-soutenable, appuyé sur la participation citoyenne et la valorisation non marchande du patrimoine territorial. Nous montrerons dans un premier temps une série d’exemples d’alternatives, d’initiatives locales, d’expérimentations et d’innovations sociales dans plusieurs villes et les villages à travers le monde, lesquelles permettent de développer une véritable soutenabilité politique, économique, sociale, environnementale et territoriale. Dans un deuxième temps, nous esquisserons les grandes lignes du municipalisme, une tradition politique largement oubliée qui ressurgit actuellement dans différentes villes du globe. Nous essayerons alors de montrer les perspectives stratégiques qui se dessinent pour accélérer une transition basée sur les commun(e)s. 1 bloc sélectionné.

Voir également :

https://www.placegrenet.fr/2017/12/31/a-grenoble-synergie-entre-institutions-rue-serieusement-affectee/168710