Les Focus Group prévus dans le projet Cosmopolis se sont déroulés à l’occasion d’une formation-action organisé à Grenoble le 5 et 6 novembre 2021 qui s’adressaient à toutes les personnes qui agissent ou souhaitent réfléchir sur les pratiques d’émancipation, la fabrique collective des lieux et des savoirs.
Vingt-cinq personnes étaient présentes de plusieurs villes, chacun-e arrivant avec son vécu, ses attentes et ses désirs. La rencontre s’est déroulée dans divers lieux : au café associatif le Barathym situé au Patio de la Villeneuve de Grenoble, sur la Place des Géants lors d’un atelier de rue de l’asso Madame Ruetabaga, à l’association Beyti dans le quartier St Bruno et dans la salle 150 de l’Arlequin.
Cette formation-action a été imaginée sous la forme de rencontres régionales sur la recherche-action. A Grenoble, le point de départ a été le lien entre les pratiques de pédagogie sociale et la coproduction des lieux et savoirs. C’était une étape pour discuter de plusieurs projets de recherche-action menés avec l’université populaire de la Villeneuve, l’Atelier Populaire d’Urbanisme, l’Alliance Citoyenne et le conseil citoyen Essarts Surieux et des chercheurs-euses.
En partant des actions menées depuis de nombreuses années à la Villeneuve de Grenoble et ailleurs, notre intention était d’inviter les participants à partager des méthodes, des pratiques, des ressentis, des stratégies qui participent à l’émancipation et la transformation sociale.
Nous avons proposé un tiers-espace pour favoriser les échanges et les alliances dans nos initiatives de recherche-action. Nous sommes partis de quelques problématiques initiales, comme le rôle de l’espace public dans la pédagogie sociale et le renforcement de la place des habitants dans les projets de rénovation urbaine pour élargir à des problématiques transversales, en faisant toujours le lien avec le quotidien.
Le vendredi après midi,nous avons créé 3 Focus-groupe pour partager nos expériences de participation et d’émancipation. Chaque groupe avait la possibilité de restituer ces expériences aux autres membres, mais nous n’avons pas eu le temps de le faire.
W. : ce qui se passe dans un quartier c’est un grand théâtre. Mon expérience de participation, c’est les 5 jours de formation sur les conseils citoyens. Je me suis rendu compte que le problème que j’ai dans mon quartier, c’est dans toute la France.
C. : je mène un projet d’accompagnement international de jeunes sur la transition des territoires. La participation se fait en utilisant une messagerie électronique. On réalise un diagnostic de territoire pour définir des thématiques comme le réchauffement climatique et la paix. On travaille sur des jeux de respiration pour gérer le stress.
L. : expérience de participation avec la plateforme contre les hypothèques (PAH) à Barcelone pour défendre le droit au logement suite à la crise économique de 2009. Tous les lundis, il y avait une réunion porte ouverte. On se mobilisation également contre les expulsions, on se donnant rendez vous le matin à 7 heures. Il y avait beaucoup de femmes qui habitait ensemble en squattant un immeuble.
Les deux jours se sont terminés par une action de collage. En s’inspirant des diggers, nous souhaitons créer des espaces et des moments de contre-culture.
Le focus-groupe sur la participation s’est déroulé avec le soutien de
Depuis le printemps 2021, Next Planning participe au programme d’échange TEAM4TEAM géré par ALDA et MEDAR, et qui a pour objectif d’engager les participants dans un processus d’échange international. L’objectif est de favoriser l’interconnexion entre les organisations de la société civile turque, française et espagnole qui travaillent pour favoriser l’intégration citoyenne en utilisant plusieurs outils et méthodologies comme le numérique, l’entrepreneuriat social et des actions dans l’espace public.
Dans le cadre ce programme, nous avons imaginé le projet « Cosmopolis » avec l’organisation Syqmbioz Activite et Platoniq.
Nous avons décidé de travailler sur les questions d’inclusion, de participation et d’urbanisme dans l’objectif d’améliorer l’inclusion des personnes dans la société en utilisant divers outils de renforcement du pouvoir d’agir et des capacités pour favoriser la participation citoyenne. L’ensemble de ce travail aboutira à l’organisation d’une action créative dans l’espace public et l’écriture d’un rapport autour de trois axes : inclusion, participation et urbanisme.
Les objectifs sont :
-Améliorer l’inclusion des personnes dans la société et favoriser les échanges d’expériences dans différents contextes : -Rendre durable les moyens de vie des personnes exclues, dont les personnes handicapées, à travers des projets inclusifs et culturels. -Développer la participation des citoyens en utilisant des outils numériques
-Améliorer l’inclusion des personnes dans la société et favoriser les échanges d’expériences dans différents contextes : -Rendre durable les moyens de vie des personnes exclues, dont les personnes handicapées, à travers des projets inclusifs et culturels. -Développer la participation des citoyens en utilisant des outils numériques -Organiser des actions dans l’espace public pour faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables
La participation de nos trois organisations au programme Team 4 Team est un engagement pour renforcer les échanges, les actions et la mobilité entre les sociétés civiles turques, espagnoles et françaises. Chacune de nos organisations possède des expériences reconnues dans son domaine de prédilection : Symbios Activites dans l’accompagnement des personnes handicapées, Platoniq dans la mise en place d’outils numériques favorisant la participation comme la plateforme Decidim et Next Planning dans le domaine de l’urbanisme participatif avec la création d’Atelier Populaire d’Urbanisme (APU).
Présentation des partenaires
Symbioz Aktivite est un centre d’activités créé dans le but de guider les entrepreneurs sociaux à chaque étape avec ses programmes de pré-programme et d’incubation, en présentant l’entrepreneuriat social aux personnes ayant un potentiel entrepreneurial, en offrant des opportunités de transformer leurs idées en affaires. Avec l’entrepreneuriat social, notre objectif est de permettre aux personnes ayant des besoins particuliers de participer à l’emploi, de socialiser avec des entrepreneurs sociaux et de devenir des citoyens actifs et de faire gagner aux individus avec des activités les compétences de vie indépendantes nécessaires pour continuer leur vie sans dépendance des autres dans la société. Notre expérience est de faire gagner aux individus avec des activités les compétences de vie indépendantes nécessaires pour continuer leur vie sans dépendance des autres dans la société.
Platoniq est une équipe d’innovateurs sociaux et de développeurs de plateformes numériques basée en Espagne. Depuis 2005, l’équipe mène des activités et des projets axés sur le patrimoine culturel, la collaboration et le partage, où les usages sociaux des TIC et des réseaux sont appliqués pour renforcer la co-création, l’auto-formation, l’entrepreneuriat social et l’organisation des citoyens. Le travail de Platoniq génère des applications logicielles innovantes et des méthodes de formation approuvées par plusieurs institutions nationales et internationales. L’organisation conçoit des espaces physiques ouverts et inclusifs pour améliorer l’impact des initiatives civiques, en testant et en validant des moyens efficaces d’encourager l’engagement progressif et la participation à long terme à l’intelligence collective. Platoniq bénéficie d’une expérience largement reconnue dans le développement et l’amélioration de Decidim, une plateforme de participation citoyenne visant à améliorer la prise de décision démocratique des institutions ou des organisations privées. Platoniq a contribué à Decidim en créant des améliorations et nouvelles fonctionnalités. Certaines de ces fonctionnalités ont déjà été intégrées dans le code principal, d’autres sont fournies sous forme de modules indépendants, disponibles en option, et d’autres encore sont en cours de développement. La mairie de Barcelone est le créateur initial du projet et son principal soutien, mais l’association Decidim, dont fait partie Platoniq, est chargée de la gouvernance du projet.
L’association Next Planning a pour but l’expérimentation, la recherche, la capitalisation et diffusion de méthodes d’urbanisme participatif pour favoriser les communs, le droit à la ville et un nouveau municipalisme qui renforce la transition écologique des territoires. L’association contribue à l’émergence, l’animation et la structuration d’Atelier Populaire d’Urbanisme (APU) dans un esprit d’interpellation et de co-construction des politiques publiques. L’association Next Planning facilite la création et l’accompagnement d’Atelier Populaire d’Urbanisme (APU). Un Atelier Populaire d’Urbanisme est un espace d’organisation des habitants et leurs soutiens (comités d’habitants, associations, professionnels…) pour élaborer des projets d’urbanisme participatif qui défendent les intérêts des habitants des quartiers populaires. Ils sont souvent créés à la suite de plan d’urbanisme imposés par les pouvoirs publics ou privés qui sont contestés par des collectifs d’habitants. Un Atelier Populaire d’Urbanisme permet d’imaginer collectivement un contre-projet élaboré par les habitants avec le soutien de professionnels, experts, étudiants ou universitaires. Les APU visent à transformer les politiques urbaines et mettre en œuvre le Droit à la Ville.
Crédit photo : CAUE de PARIS, Petites Leçons de Ville 2015
Pierre Mahey est décédé des suites d’une longue maladie. Pour tous ceux qui l’ont cotoyé, c’est la perte d’un ami et militant engagé depuis un demi-siècle pour la défense des droits humains et la démocratie. Né en 1955, Pierre Mahey était architecte DPLG, urbaniste et animateur d’expériences démocratiques. Formé à l’école d’architecture de Grenoble entre 1973 et 1979, Pierre s’est impliqué tout au long de sa vie aux cotés des habitants des villes, des quartiers et des rues. Son parcours est emblématique d’une façon alternative de concevoir les projets urbains avec les habitants en organisant des expérimentations et des recherche-action au long cours.
En 1981, Pierre Mahey fonde l’agence des Pressés de la cité avec ses compagnons d’école Jacques Blanc, Michel Ruchon et la sociologue Anne Cordier. L’une de ses premières expériences a été de participer à la maitrise d’oeuvre des espaces extérieurs de la Zac des Béalières à Meylan aux côtés de l’Atelier public d’urbanisme (APU), de l’architecte Charles Fourrey et des Groupes d’Initiative et d’Action Meylanaise (GIAM). Durant les années 80, Pierre Mahey a oeuvré dans plusieurs projets de la politique de la ville suivant une conception inspiré du rapport Dubedout « ensemble, refaire la ville » dans le prolongement des expériences de la Villeneuve de Grenoble.
En 1994, Pierre Mahey a créé le groupe Arpenteurs avec la sociologue Anne Cordier. Après un désaccord pour la conduite et l’animation de l’APU de la Grande Synthe, il devient l’animateur de l‘Atelier de Travail Urbain (ATU) à Dunkerque. Il défend une conception du projet urbain où le citoyen-habitant est un acteur-partenaire pour produire une culture partagée aux cotés des élus et techniciens municipaux pour faire évoluer les politiques urbaines.
A partir de 1998, il s’implique dans la vaste formation-action-recherche sur la cogestion et la coproduction des espaces publics avec le collectif Habitat et Développement. Il a activement contribué à la création du réseau Capacitation Citoyenne à la suite d’une étude-action pour la formation des habitants à la gestion urbaine et sociale de la ville. Ce réseau a rassemblé des collectifs d’habitants de Dunkerque, Bruxelles et du Sénégal avant de s’élargir à de nouvelles villes lors des caravanes pour essaimer les expériences. Avec le développement du web, Pierre Mahey a expérimenté des dispositifs d’enregistrement audio et vidéo de la paroles des participant.es diffusés sur internet. Il a ainsi favorisé la circulation des expériences démocratiques pour le droit à la ville dans la sphère francophone.
A Grenoble, Pierre Mahey était une figure des mouvements pour le droit au logement et le droit à la ville qui a inspiré plusieurs générations de militants, de techniciens et d’élus. Il a participé à plusieurs projets urbains dans les périphéries de la métropole de Grenoble, dans le quartier de la Bastille à Fontaine et à Echirolles Ouest.
En 2008, Pierre Mahey a contribué à la création du « Parlons-en », un espace de débat et de projets par les habitant.e.s de la rue et de la ville qui a été à l’origine de nombreux projets à Grenoble pour changer le quotidien ou les représentations des habitants de la rue. Après la création de la Piscine – Fabrique de Solutions pour l’Habitat, qui visait à réfléchir et expérimenter des solutions concrètes pour faire face aux problèmes d’habitat, un local “Le Lieu” a été ouvert dans le quartier St Bruno cogéré par les habitants de la ville et de la rue.
Tout au long de sa vie, Pierre Mahey a beaucoup œuvré pour renforcer le courant participatif et délibératif de la production urbaine. Dans chaque contexte, il cherchait à créer les conditions pour favoriser l’expression et le pouvoir d’agir des habitants.es afin de transformer les politiques urbaines et favoriser l’appropriation collective de la ville. Il concevait la participation comme un processus continu qui peut prendre de nombreuses formes pour favoriser l’expression : prise de parole dans l’espace public, mobilisations, formations-action, débats, balades urbaines, cartographies participatives… Il a fortement contribué aux débats sur la professionnalisation des animateurs-trices des démarches participatives et plus largement à renforcer le courant francophone en faveur du pouvoir d’agir.
Pierre Mahey était impliqué dans de nombreux groupes de réflexion et d’actions en faveur de la démocratie locale comme l’ADELS. Pierre aimait transmettre ses expériences lors de formations-action et des interventions dans les masters universitaires par exemple à l’université Paris Sorbonne. Ses réflexions étaient ancrées dans une pratique qui participait à la coproduction des savoirs.
Pierre Mahey a tracé une voie pour la démocratie urbaine. Il aimait explorer la lisière cet espace qui n’est ni la forêt, ni la plaine, encore à l’ombre des arbres mais déjà prairie. Ce lieu (…) qui n’est jamais un refuge mais toujours un point de départ ou de passage. Les règles du jeu changent et s’y confrontent (…) la lisière ne serait-elle pas le lieu d’accueil et de développement de la nouvelle démocratie urbaine ?“.
Nous souhaitons toutes nos condoléances à sa famille, ses ami.es et camarades.
Contact : planning(a)zaclys.net, 97 Galerie de l’Arlequin 38100 Grenoble
Bibliographie (à compléter)
Pour faire société, on est capables de tout. Capacitation citoyenne. éd. Couleur livres, 2013
Arpenteurs, « Pour une culture de la participation », ADELS, Paris, octobre 2005
ATU de Grande-Synthe (Atelier de travail urbain), 1994-1995, Travail urbain, espace public et démocratie locale, Cahier n° 1.
Cordier (A.), Mahey (P.), 2000, « L’Atelier de travail urbain de Grande Synthe », in Söderström (O.), Cogato Lanza (E.), Roderick (J. -L.), Lawrence (R.), Barbey (G.), L’usage du projet, Lausanne, Payot.
Cordier A; Pierre Mahey, Correspondances et jeux de sociétés : la FAEPU, Formation à l’animation d’espaces publics urbains, capitalisation d’une expérience collective singulière
Declève B., Forray R., Michialino P., Coproduire nos espaces publics, Formation-action-recherche, 2002, Presses Universitaires de Louvain, Première édition
Leonet, J, Les concepteurs face à l’impératif participatif dans les projets urbains durables : le cas des écoquartiers en France. Architecture, aménagement de l’espace. Conservatoire national des arts et metiers – CNAM, 2018.
Mahey P. 1995. Habitat II, actes du colloque à Lyon, le 4-6 décembre 1995, FNAU
Mahey Pierre. Le potentiel d’accueil de la lisière. In: Les Annales de la recherche urbaine, N°82, 1999. Les échelles de la ville. pp. 140-141.
Picheral (J.-B.), Hagege (X.), Toulotte (M.), Mahey (P.) 1996, Place des habitants et leur participation aux processus d’élaboration des projets urbains, Rapport pour la Délégation interministérielle à la Ville, 51.
Vidéos (à compléter)
Pierre Mahey, Petites Leçons de Ville 2015 – Se mobiliser – https://www.youtube.com/watch?v=JhI6VefKYpY
Pierre Mahey, arpenteur, https://www.youtube.com/watch?v=vno73rgnOnw
Lancement de l’expérimentation pour renforcer les liens entre des associations favorisant la participation citoyenne et l’écosystème de la recherche publique.
Introduction
Depuis sa création en 2012, l’association Next Planning réalise des projets avec des citoyen.nes et des chercheurs-euses travaillant dans le champ des sciences sociales et de la ville. Notre agenda de recherche s’inscrit dans les théories du planning (planning theory) pour améliorer nos actions visant à bâtir une ville juste, durable et démocratique.
Avec la création de l’Atelier Populaire d’Urbanisme (APU) de la Villeneuve, plusieurs initiatives ont émergé pour renforcer le lien entre des universités de l’Institut d’Urbanisme et de Géographie Alpine (IUGA), les habitant.es et les associations des quartiers poplaires de Grenoble (colloques, recherche-action, formation, université populaire…).
L’année 2020 a constitué un tournant pour notre association Next Planning avec un renouvellement des instances de gouvernance et de nouvelles orientations visant à renforcer le lien avec l’écosystème de la recherche publique.
Pour la période 2022-2024, notre association est lauréat de l’appel à projet Fonjep Recherche et développement visant à renforcer à titre expérimental les capacités d’action des associations dans la recherche notamment à travers des partenariats avec les organisations d’enseignement supérieur et de recherche.
Mise en œuvre de l’expérimentation Fonjep Recherche
Dès Janvier 2022, notre association va mettre en œuvre une expérimentation pour renforcer les liens entre des associations favorisant la participation citoyenne et l’écosystème de la recherche publique.
Notre association s’est fixée plusieurs orientations stratégiques :
Renforcer les capacités de l’association pour favoriser la participation citoyenne et l’écosystème de la recherche
Opérer un changement d’échelle dans la construction de partenariats recherche association citoyenne au niveau local, régionale et national
Coproduire des connaissances association les habitants, des associations et des chercheurs
Documenter et capitaliser la production de connaissance partagée visant la mise en oeuvre de l’ODD11.
Pour réaliser ce programme, nous avons défini plusieurs actions à mettre en œuvre :
Animation du renforcement des capacités de l’association à travers l’accompagnement des partenariats, production de supports, réponses aux demandes, intervention
Elaboration des outils de suivi, productions de contenus, diffusion de l’information
Formation des membres de l’association et élargissement des publics cibles.
Développement d’alliance et partenariat avec l’écosystème de la recherche :
Identification d’acteurs, développement des collaborations externes
Développement et mise en oeuvre d’une stratégie commune associant habitants et chercheurs
Animation des alliances à travers l’organisation de réunion, séminaires et évènement associant des chercheurs et habitants
Développement d’outils collaboratifs pour faciliter la production de connaissance commune
Elaboration d’une stratégie de diffusion des connaissances et des contenus à travers divers formations.
Appui à la coordination et déplacement ponctuels à l’échelle régionale et nationale.
Recherche de partenariats
Nous sommes à la recherche de partenariats avec des associations, chercheurs-euses, laboratoires de recherches et universités pour mettre en œuvre les nouvelles orientations de l’association Next Planning.
Si vous êtes intéressés, vous pouvez remplir le formulaire « Recherche, habitant.es et Participation et nous écrire à planning@zaclys.net afin d’envisager ensemble quelles sont les actions que nous pouvons mener ensemble (recherche-action, organisation d’un colloque, d’une formation, créations d’outils, diffusion…).
la prochaine Assemblée Générale Ordinaire de notre association se tiendra le Lundi 4 octobre de 17h30 à 20h à la Maison de l’International à Grenoble (voir affiche en annexe).
L’Assemblée Générale est une instance démocratique qui permet à tous les membres de discuter des activités passées, débattre de l’actualité et construire ensemble les perspectives de notre association dans le but de continuer à expérimenter, capitaliser et diffuser des méthodes favorisant un urbanisme participatif contribuant ainsi aux communs et à la réalisation du droit à la ville.
Comme chaque année, l’Assemblée Générale est organisée à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Habitat qui met l’accent sur le droit fondamental de tous à un logement adéquat et rappelle également à la communauté internationale sa responsabilité collective dans l’avenir de l’habitat humain.
Voici le programme de l’Assemblée Générale :
17h30
Accueil
18H
Présentation du bilan d’activité, du rapport moral et financier 2020
18h
Conversation avec nos partenaires sur un état des lieux de l’agenda urbain Habitat+5 et des prochaines campagne de plaidoyer pour le Droit à la Ville.
19h
Présentation des activités 2021-2022 et renouvellement des instances de gouvernance
19h45
Fin
Nous espérons une participation de tous nos adhérents et partenaires. Merci de vous inscrire en envoyant un email à planning (a) zaclys.net
Attention : la maison de l’international ferme à 18h, si vous arrivez en retard, merci de nous prévenir pour qu’on vienne vous chercher coté Place de Gordes.
Si toutefois vous ne pouvez pas assister à l’Assemblée Générale, merci de nous informer de vos remarques et propositions pour le fonctionnement de l’association.
AITEC et PLANNING ont travaillé à la restitution de la journée et demie du séminaire qui nous a réuni.es en novembre 2020. Cela a pris un peu de temps vu l’abondance du matériau. Mais nous disposons désormais d’un verbatim et surtout d’un document de synthèse qui offre un panorama des présentations et interventions ainsi qu’un retour, dans ses dernières pages, sur les questions qui ont été l’armature du débat général du samedi matin.
Notre proposition est que chacun.e puisse prendre connaissance de ce document en vue d’une écriture collaborative visant à le compléter. Il est volontairement en chantier, non abouti. Disant cela, nous restons fidèles à la volonté, qui a fait consensus, de poursuivre une réflexion commune dans la perspective de nourrir et d’approfondir les coopérations entre les différents acteurs des mouvements sociaux que nous sommes.
Nous invitons les organisations qui ont participé aux études de cas et les intervenants à compléter ou préciser leurs interventions. Nous invitons également tous les participants à prendre part aux réflexions sur les perspectives, en réfléchissant avec leurs organisations aux prochaines étapes.
En ligne de mire, c’est bien au succès des luttes pour le logement, l’habitat, la ville, les droits, une vie digne que nous aspirons. Et le souhait est que la poursuite de la réflexion sur les interrogations, les idées, les propositions énoncées lors du séminaire contribue à établir des modes d’agir fondés sur de nouvelles recherches, de nouvelles synergies, l’exploration de nouvelles complémentarités dictées par la réalité des luttes.
Nous souhaitons inviter toutes celles et ceux qui le voudront à une réunion en ligne le samedi 17 avril (9h-12h) pour faire le point sur les avis et apports à produire individuellement ou en groupe dès réception de cet envoi. Cette matinée sera consacrée à ces échanges et à programmer ensemble la suite de nos travaux.
En 2020, l’AITEC et Planning ont réalisé un état des lieux sur les interactions entre la recherche, l’expertise citoyenne et les mouvements sociaux urbains. L’objectif est de produire une analyse des relations et des apports réciproques entre chercheur.e.s universitaires, académiques, bureaux d’études et mouvements citoyens inscrits dans des actions menées conjointement pour le doit à la ville et le droit au logement.
Cette intervention de Mohamed Mechmache a introduit la rencontre du 6 et 7 novembre 2020.
Pour poursuivre cette dynamique, une prochaine rencontre aura lieu par visioconférence le 17 avril 2021 de 9h à 12h. Pour participer, merci de vous inscrire par mail à planning(a)zaclys.net & contact.aitec(a)reseau-ipam.org
En 2020, l’AITEC et Planning ont réalisé un état des lieux sur les interactions entre la recherche, l’expertise citoyenne et les mouvements sociaux urbains. L’objectif est de produire une analyse des relations et des apports réciproques entre chercheur.e.s universitaires, académiques, bureaux d’études et mouvements citoyens inscrits dans des actions menées conjointement pour le doit à la ville et le droit au logement.
Pour poursuivre cette dynamique, une prochaine rencontre aura lieu par visioconférence le 17 avril 2021 de 9h à 12h. Pour participer, merci de vous inscrire par mail à planning(a)zaclys.net & contact.aitec(a)reseau-ipam.org
Une alternative démocratique à la démolition imposée
Introduction
Au sein du collectif Ric Arlequin, des discussions ont porté sur l’opportunité de créer une coopérative d’habitants du 10/20 Galerie de l’Arlequin pour protéger les habitants des destructions de logement entrainant leurs évictions A terme, cette structure aura pour but d’assurer l’accessibilité aux logement à long terme. Le but est de posséder collectivement, de rénover et de contrôler les bâtiments menacés d’achat et de démolition dans le quartier de la Villeneuve.
A cette fin, le choix que l’on propose est d’adopter une approche coopérative qui préserve la valeur architecturale et l’identité locale Cette démarche empêche également la spéculation et permet d’assurer le projet de transformation des rapports sociaux de la Villeneuve. Cette proposition a été réalisée par un groupe de travail RIC ARLEQUIN issue de la Table de Quartier Villeneuve et Village Olympique soutenu par l’Atelier Populaire d’Urbanisme (APU). Contact : planning@zaclys.net
1.Structure juridique
La coopérative d’habitant est une société à capital variable qui a pour objet de fournir à ses associés personnes physiques la jouissance d’un logement à titre de résidence principale et de contribuer au développement de leur vie collective (extrait des articles (extraits des articles L200-1 et L200-2 du Code la Construction et de l’Habitat).
La coopérative d’habitant repose sur les valeurs d’égalité, de transparence dans la gestion et de participation de chacun aux décisions. La démocratie s’y applique selon le principe « une personne = une voix ». Le système de gestion de la coopérative et les valeurs qui lui sont liées favorisent l’intégration de tous les habitants dans la vie de l’immeuble. Elle constitue un commun urbain.
Cette société vise à bénéficier prioritairement aux résidents originaires du 10/20 galerie de l’Arlequin qui ont subi une éviction dans le cadre du projet de rénovation urbaine. Comme cela a été réalisé dans d’autres expériences, nous sommes favorable à que la société représente au moins 51% de résidents originaires et/ou habitant de la Villeneuve. Pour éviter le phénomène de spéculation et de gentrification, la vente de part de la coopérative est régie par un règlement qui impose des conditions strictes. Des contrôles légaux sont imposés par une charte. Il s’agit de garantir dans le temps la pérennité de cette coopérative au bénéfice des habitants.
La coopérative du 10/20 Arlequin vise à devenir propriétaire de l’immeuble et de son emprise au sol limité aux piliers des immeubles, comme cela a été conçu dès l’origine. Par conséquent, la galerie de l’Arlequin devra rester un espace public géré par la ville de Grenoble, ainsi que la galerie technique.
2. Financement
Le financement est évidemment le point clef de la réalisation de la coopérative d’habitant, comme alternative à la démolition des logements sociaux. L’évaluation du rachat et la réhabilitation du 10/20 Galerie de l’Arlequin s’élève à environ 11,8 millions d’euros.
Le coût du rachat de l’immeuble s’élève à 3,8 millions d’euros qui correspond au prix de vente de l’immeuble au moment de son rachat par la SCIC Habitat en 2013. Nous rappelons que ce rachat a été réalisé dans des conditions extrêmement opaque avec des échanges promesses de terrain et dans la perspective d’une réhabilitation promises aux habitants.
Le coût de réhabilitation de l’immeuble s’élève à 8 millions d’euros. Il s’agit d’une évaluation issue du diagnostic réalisé par le collectif Ric Arlequin – Contre les démolitions imposées et l’Atelier Populaire d’Urbanisme (APU) lors des ateliers « Construire Ensemble ». L’option retenue pour la réhabilitation est de ne pas segmenter les deux immeubles mais de réaliser une réhabilitation thermique, des travaux de rénovation des logements, des parties communes et des ascenseurs . Ce scénario a été présenté pour la première fois au conseil municipal de Grenoble en juin 2018.
Il est envisagé la constitution d’une société d’amélioration du 10/20 Arlequin, pour être propriétaire provisoire dans le but de surveiller les travaux de rénovation avant d’effectuer le transfert de la propriété à la coopérative.
Plan de financement
Constitution de fonds propre
1 million d’euros
Achat de part pour des futurs habitants et épargne de proximité
Crédit longue durée
4,6 millions (1,6 millions pour le rachat et 3 millions pour la réhabilitation)
Banque
Subventions
5,8 millions
Ville, Métropole, ANRU, ANAH
Plan de financement
Le plan de financement du crédit est basé sur le niveau de loyer actuel pour les habitants du 10/20 Galerie de l’Arlequin. Les habitants remboursent le crédit à travers des « loyers » qui ne dépassent pas le montant actuel.
Perspectives : Pour envisager la création de cette structure, nous proposons la création d’un groupe de ressources techniques (GRT) constitué de consultants financiers, de notaires, d’avocats et d’architectes (fabrique juridique, droit au logement, habiles, Planning…). Par ailleurs, nous chercherons des appuis politiques locaux pour mener à bien cette initiative au niveau local, régional et national.