Manifeste pour le Droit des Femmes à la Ville

Next Planning a signé le manifeste rédigé par le groupe de travail sur le genre de la PGDV, Commission Huairou, réseaux membres et organisations de base (source: https://www.right2city.org/fr/news/womens-right-to-the-city-manifesto/

  1. Une VILLE qui adopte toutes les mesures nécessaires -normatives, urbaines, économiques et sociales- contre la discrimination sous toutes ses formes, à l’égard des femmes et des filles, garantissant leur plein épanouissement personnel, leur égalité dans le l’exercice et la réalisation de leurs droits à la citoyenneté, en particulier ceux des femmes vivant dans la pauvreté ou en situation de vulnérabilité, des personnes d’ascendance africaine, des indigènes, des femmes déplacées, migrantes, métisses, LGBTIQA et souffrant de handicaps, entre autres.
  2. Une VILLE qui garantisse la parité dans la participation politique complète et effective des femmes et l’égalité des opportunités en matière de leadership à tous les niveaux de la prise de décision dans la vie politique, sociale, culturelle, économique et publique, en affermissant leurs voix et en générant des espaces et des ressources pour les programmes consacrés aux femmes.
  3. Une VILLE exempte de violence -physique, psychologique, verbale, matérielle ou symbolique- contre les femmes dans la sphère publique ainsi que privée, qui garantisse la sécurité d’utilisation et de jouissance des espaces publics et des biens communs et assure la liberté de circulation. Une VILLE où la peur ne soit pas une limite à leurs libertés. Une VILLE qui garantisse le droit des femmes de prendre les décisions relatives à leur propre corps.
  4. Une VILLE qui assure la protection des femmes, y compris des réfugié-e-s, en période de guerre et de conflit. A une époque à laquelle les conflits armés et les déplacements forcés constituent des phénomènes de plus en plus urbains, il faut se pencher tout particulièrement sur les menaces qui pèsent sur les femmes, ainsi que sur leurs vulnérabilités et sur leurs besoins spécifiques. La responsabilité d’attaquer à la racine les causes de ces conflits qui affectent si gravement les communautés vulnérables, y compris les femmes, incombe à la communauté internationale.
  5. Nous voulons une Ville qui garantisse la réalisation du logement adéquat, de la sécurité de tenure des femmes, des droits de succession, de l’accès à l’eau potable, de l’assainissement et de l’hygiène, en particulier pour les femmes seules assumant la responsabilité de leur foyer et de leur famille.
  6. Une VILLE qui reconnaisse, valorise et redistribue le travail de prise en charge des personnes dépendantes et de soin communautaire, principalement assumé par les femmes. La prise en charge devrait être une responsabilité publique et sociale, au-delà de l’individuel, qui devrait être assumée par toute les personnes et devrait être incluse et budgétisée dans les politiques publiques.
  7. Une VILLE qui garantisse aux femmes un accès équitable et abordable aux biens, services publics et aux opportunités offertes par les villes, qui incorporent les besoins des femmes, en accordant une attention particulière aux soins dirigés à l’enfance, aux personnes âgées et aux
    personnes souffrant de handicap à charge, tels que: les services de prise en charge de l’enfance, la nourriture et la nutrition, les services de santé, les transports publics de qualité répondant aux besoins de mobilité des femmes, l’éclairage public décent, les installations sanitaires fonctionnelles, les lieux et infrastructures de travail décent-e-s pour les travailleuses informelles qui sont majoritaires, ainsi que des opportunités culturelles pour les femmes, en particulier les jeunes.
  8. Une VILLE qui promeuve l’autonomie économique des femmes, garantissant l’égalité de l’emploi, la dignité et l’égalité de rémunération pour tous et toutes en conditions égales, la reconnaissance du travail informel des femmes, source déterminante de revenu dans les villes. Une VILLE qui modifie les relations de pouvoir entre hommes et femmes, familles, marché et État, transformant la ville en fonction des besoins individuels et collectifs des femmes.
  9. Une VILLE où les femmes aient une voix active et décisive dans le processus de planification, conception, production, utilisation et occupation de l’espace urbain. Où le processus de planification urbaine place au centre des programmes les besoins, les usages et les désirs de la diversité des personnes, sans omettre les femmes et les autres identités.
  10. Une VILLE qui prenne en compte la diversité des femmes, en fonction des différences d’âge, de capacités physiques, d’origine, de nationalité, d’appartenance ethnique, de religion, de race, de situation économique, d’orientation sexuelle, religieuse ou politique. Une VILLE qui garantisse, respecte les liens et les identités communautaires, favorisant les relations sociales et l’échange culturel, sans discrimination envers les femmes en raison de leurs coutumes, traditions ou pratiques sociales.
  11. Une VILLE qui promeuve l’égalité de genre pour accéder au crédit et aux marchés et défende l’environnement et la vie. Une VILLE qui élimine les inégalités sociales, économiques et de genre entre le rural et l’urbain, qui valorise les formes de production agricole paysanne et l’agriculture urbaine, noyaux de la vie urbaine. Une ville qui reconnaisse le lien décisif entre le rural et l’urbain.

Première émission participative « Dédales et des gens » sur la lutte contre les démolitions de logements sociaux

Beaucoup d’émotions lors du tournage en direct de l’émission « Dédales et des gens » de la TV participative de la Villeneuve lancée par le Crieur de la Villeneuve et la Maison de l’Image avec un focus sur la lutte historique contre les démolitions de logements sociaux.

Derrière chaque démolition de logements sociaux, il y a des histoires de vie et des résistances qui s’inscrivent dans l’histoire des luttes des quartiers populaires.

Les quartiers ont une mémoire ! Une autre vidéo sur la lutte contre les démolitions de logements sociaux avait été tournée en 2018 https://fb.watch/oMFry267El/

Et l’histoire n’est pas terminée! #APU, la table de quartier et d’autres organisations continuent d’agir pour une réhabilitation juste des immeubles. Et pourquoi ne pas réhabiliter le 10 Arlequin pour créer de l’habitat participatif et des espaces communs ?

Prochain chantier de la Maison des Utopies en expérimentation du 14 au 16 décembre 2023

Venez découvrir le temps d’un chantier la Maison des Utopies en Expérimentations

Depuis plusieurs mois/années, Next Planning prend part, avec 23 autres collectifs, à un projet, une utopie, hors de l’ordinaire : animer collectivement une Maison des Utopies en Expérimentations (MUE), un commun : un lieu à partager et faire vivre collectivement pour apprendre les un.e.s des autres, se donner joie et force pour rendre le modèle néolibéral et productiviste inopérant.

Pour faire vivre cette maison, qui se situe au cœur d’une ferme en agro-écologie à quelques kilomètres de Cluny, en Saône et Loire, nous organisons collectivement des chantiers de 3 jours tous les trimestres pour prendre soin de la maison, de ses extérieures, du fonctionnement collectif ainsi que nous retrouver, nous découvrir, rencontrer des actrices et acteurs du territoire et échanger sur ce projet et ses pistes d’améliorations.

Le prochain chantier aura lieu du jeudi 14 décembre -17h30 au samedi 16 décembre -15h, il est organisé par le cercle opérationnel (la MUE fonctionne uniquement grâce à ses membres impliquées dans des cercles opérationnels) « Prendre soin de la Maison », ce chantier aura ainsi pour objectif d’aménager et d’entretenir la maison, d’accueillir de nouvelles personnes et de nouveaux collectifs. Nous nous répartirons ensemble les taches, nous cuisinerons ensemble et des temps conviviaux, notamment avec des habitant.e.s du Clunysois, seront au rendez-vous.

Ces chantiers sont ouverts à toutes les associations membres (et donc à leur propre membre) ainsi qu’à leurs invité.e.s, à des personnes intéressées par le projet, aux habitant.e.s du territoire ! Comme pour le reste des activités, il fonctionne sur la co-responsabilité et la co-activité des usager.e.s. Chaque participant (à travers son collectif si l’en a un) participe à hauteur de ses possibilités au cout financier du chantier (à titre indicatif 7 euros par nuit par personne et 10 euros par jour pour les repas par personne).

Nous vous invitons à vous inscrire ici : https://nuage.en-commun.net/s/ig7eDeLLz3fyFM3

Et à indiquer vos moyens de transports, pour co-voiturer ou être récupérer à la gare de Cluny. Pour celles et ceux qui viennent en transport en commun, l’idéal est d’arriver à Macon Loché ou Macon Ville puis de prendre le bus pour Cluny : https://www.viamobigo.fr/ftp/document/lr701-ed23.pdf

Une mail récapitulatif sera envoyé à toutes les personnes inscrites début décembre.

Merci d’avance et au plaisir de vous retrouver au Domaine Saint Laurent pour faire vivre la MUE !

Réunion du Conseil national Pas Sans Nous à Tarbes (novembre 2023)

⚫️

Du 24 au 26 novembre, Pas sans Nous s’est réuni pour un Conseil National à Tarbes accueilli par l’association AARES (Association Accompagnement Recherche Education Solidarité – AARES).

Une trentaine de personnes étaient présents pour échanger sur les groupes de travail en cours, les événements prochains, les objectifs ainsi que les perspectives futures de la coordination Pas sans Nous.

Source et images : https://www.facebook.com/passansnousnational

Solidarity with activists, artists and human rights defenders in Turkey.

A few days before the Assembly of the Commons to be held in Lyon this Saturday, November 11, we would like to call for solidarity with activists, artists and human rights defenders in Turkey.

We would particularly like to draw your attention to the « Starting from the Middle » exhibition, which has been the subject of fierce attack for several months.

Photos: Model of Feshane Next Planning

A report was broadcast this morning on France Culture at prime time (720,000 listeners every day). . https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-reportage-de-la-redaction/turquie-l-offensive-conservatrice-dans-le-sport-et-la-culture-5954836 https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-reportage-de-la-redaction/turquie-l-offensive-conservatrice-dans-le-sport-et-la-culture-5954836

Earlier this summer, in Istanbul, an exhibition entitled « Commencer par le milieu », a reference to Gilles Deleuze, had to close its doors for a few days after being the target of repeated attacks.

One of the curators, Feyyaz Yaman, says « A veiled woman came to see the exhibition. She filmed. Then she posted her images and comments on social networks, YouTube and Instagram. She was on TV, on the news. And in the process, people from various religious foundations arrived here. hey were about 17 years old. They came, they said that this exhibition represented Satanism, that it was about LGBT works and insults to religion, that it was an exhibition against the nation, against the state and against our traditions. At the entrance were statues by an artist, Gönul Nuhöglu. She had depicted goats. They broke one of them. And they filmed themselves destroying her work. They shared the images. It was very organized.

Highly organized provocateurs

According to researcher Jean-François Pérouse, provocateurs are on the rise.

« A number of pressure groups have gone on the offensive, energized by the AKP’s victory in the recent elections. These are essentially conservative associations, brotherhoods, neo-brotherhoods and foundations with an agenda to moralize society », he explains, « an agenda they would like to impose on the AKP, which has remained relatively cautious until now. These groups are negotiating an agenda for a return to values considered to be closer to the true Turkish moral values that have been forgotten in the long drift of Republican history over the past 100 years. There is a desire, for example, to preserve a certain number of places considered sacred and not to be contaminated by, let’s say, the decadent moral universe of the West. »

The exhibition also had the drawback of being held in a place that some people consider sacred.

We saw this during the campaign against the exhibition, » continues Jean-François Pérouse. It was close to one of the holiest sites in Sunni Islam, but the limits of this sacred site are gradually being pushed back. And this sanctuarization is now affecting places that were previously preserved, on the periphery of the sanctuary itself. And now the trend, since these moralizing actors have the wind in their sails, is to extend the sanctuarized areas and to be a little more demanding about respect for certain personalities, respect for certain moments, it’s really an action that plays on symbols but wants to review the dominant symbolic balance, the symbolic economy in Turkey. »

A report on this exhibition was broadcast on Tuesday November 8 on France Culture at prime time (720,000 listeners every day).