Une Assemblée des Communs a été organisée du 12 au 14 novembre 2021 à Marseille pour partager des expériences, des outils et des stratégies sur les communs. Le programme proposait d’ouvrir des chantiers qui conjuguaient des thématiques (communs fonciers, soin et santé, communs urbains…) et des enjeux tranversaux (entraide juridique, financements, recherche, expérimentations…) dans le contexte de l’anthropocène, de la mondialisation entravée et d’une crise sanitaire qui s’installe dans la durée. Cette rencontre était une évasion bienvenue dans un quotidien rythmé par les restrictions et conséquences des différentes vagues de la pandémie.
Le mouvement francophone des communs ne s’était pas réuni physiquement depuis le Commonscamp qui avait déjà eu lieu dans la cité phocéenne en Janvier 2020. Dans l’intervalle entre les deux évènements, les commoneurs-euses se sont activement impliqué.es dans des campagnes de plaidoyer lors des élections municipales, puis suivi.es attentivement les vagues vertes et citoyennes qui ont déferlées dans plusieurs métropoles françaises (Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Marseille, Tours…), des villes moyennes (Chambéry, Annecy…) et de nombreux villages (…). Parmi ces expériences du nouveau municipalisme français, la victoire du Printemps Marseillais a suscité un intérêt particulier du fait de ses liens avec les luttes urbaines et les communs. L’assemblée des communs de Marseille était ainsi l’occasion d’identifier les facteurs internes et externes, favorables et défavorables pour les communs dans ce nouveau contexte politique.
Ce document propose une restitution non exhaustive du groupe recherche de l’Assemblée des Communs. Il rend compte de deux activités organisés dans deux secteurs très différents de la ville : au centre-ville et dans les quartiers nords de Marseille. Il débute par un récit de la visite de l’histoire des luttes de Noailles au musée d’histoire de Marseille autour de l’interrogation « du patrimoine comme commun »i et du récit de la balade-atelier intitulé « Le sens de la pente » qui a été l’occasion de réfléchir en marchant aux recherches du mouvement des communs.
Rendre compte est une tâche délicate. Comment restituer sur le même plan des présentations d’expériences, des débats, des connaissances sur le territoire et autres discussions informelles ? Sans prétendre à l’exhaustivité, nous proposons de partager des présentations, des bribes de conversations, des photos, des fragments de documents récoltés, quelques anecdotes personnelles et des premières analyses sur les communs. Cette première esquisse pourra servir à un transect sensible des territoires traversées1.
Certaines discussions ont eu lieu avant même le début de l’assemblée des communs. Tout au long de la descente de la vallée du Rhône pour rejoindre Marseille depuis les Alpes, des conversations passionnantes se sont engagés sur les biens communaux et l’action des communautés locales dans la préservation de leur environnement. Ces discussions se sont poursuivis jusqu’au point de rendez-vous à Massilia Vox (un tout nouveau local associatif situé à proximité de la gare St Charles) où l’accueil et les retrouvailles avec nos ami-e-s de Marseille ont été très chaleureux.
Le patrimoine commune commun : récit des luttes urbaines de Noailles au musée d’histoire de la ville de Marseille
Quelques semaines après le troisième anniversaire des effondrements d’immeubles de la rue d’Aubagne, une visite de l’exposition sur les luttes urbaines de Noailles était organisée au musée d’histoire de la Ville de Marseille dans le cadre de l’Assemblée des Communs. A partir des témoignages du collectif Noailles Debout et de l’Hotel du Nord, l’objectif était de réaliser une micro-enquête collective et contributives sur cette histoire tragique et les mobilisations d’habitants pour réfléchir ensemble au patrimoine comme commun.
Depuis la passerelle extérieure surplombant les ruines de l’ancien port de Marseille, Julie Demuer de la coopérative de l’Hotel du Nord a débuté la visite par une présentation d’une exposition de l’opération Bourse réalisée dans les années 60 par les architectes Boileau et Labourdette pour construire 300 logemenets et un centre commercial2. Cette vaste opération urbaine d’architecture brutaliste a été effectuée sur une zone laissée vacante après plusieurs vagues successives de démolitions d’immeubles et de terrassements qui se sont succedés entre 1848 et 1911 sans jamais réussir totalement à effacer les usages populaires. Le décor était planté : la destruction des quartiers populaires du centre-ville de Marseille est un processus à appréhender dans la longue durée.
Photo : David Gabriel CC-by-SA
Le 5 novembre 2018, deux immeubles de la rue d’Aubagne dans le quartrier de Noailles à Marseille se sont effondrés causant la mort de huit personnes. Dans les semaines et mois qui ont suivi plus de 800 immeubles ont fait l’objet d’un arrêté de péril provoquant le déplacement de plusieurs milliers de Marseillais évacués de leurs logements.. Les évènements de la rue d’Aubagne ont exposé au grand jour l’inaction des élus de la ville de Marseille face au logement insalubre. Ce jour là, les violences invisibles du mal-logement sont devenues visibles suscitant une mobilisation de grande ampleur qui restera comme un tournant dans l’histoire de Marseille.
Le samedi 10 novembre 2018, une marche blanche a rassemblé 10 000 personnes en hommage aux huits victimes. Cette manifestation était l’expression de l’indignation du peuple marseillais face au logement insalubre mais aussi le reflet du processus d’auto-organisation des habitants. En effet, plusieurs initiatives se sont déroulées tout au long de cette folle semaine autour de l’assemblée de quartier « Agora de Noailles » qui a donné naissance au collectif du 5 Novembre – Noailles en colère « pour défendre les droits des proches des victimes et de tou.tes celles et ceux qui ont été sinistrés, évacué.es, touché.es par ce drame. ». Les effondrements de la rue d’Aubagne ont fait l’objet de nombreux articles de la presse locale et nationale, des interviews et des milliers de messages postés sur les réseaux sociaux. Parmi les initiatives médiatiques, le journal « La Marseillaise » a lancé une grande enquête citoyenne sur l’habitat indigne relayés par des associations Emmaüs Pointe-Rouge, Droit au Logement, le Donut Infolab et la Confédération Nationale du Logement et de nombreux citoyens. En quelques jours le hashtag #balancetontaudis est devenu viral permettant de signaler plusieurs centaines de logements insalubres3.
La semaine suivante, une marche de la colère est organisé en bas de la rue d’Aubagne « pour que les responsables du drame de la rue d’Aubagne et du pourrissement des habitants soient condamnés ! Marseille en deuil, Marseille en Colère ! », suivi le lendemain par un concert de soutien aux sinistrés de Noailles dans la salle du Molotov qui rassemble de nombreux artistes locaux dont Massilia Sound System, K-Rhyme Le Roi, Toko Blaze et bien d’autres.
Photo : David Gabriel CC-by-SA
Le 1er décembre une seconde manifestation rassemble de nouveau 10000 personnes lors d’une marche pour le droit à un logement digne pour toutes et tous. Au Vieux Port, le cortège converge avec les gilets jaunes qui participaient à son « Acte 3 » contre la politique gouvernementale. Rassemblé devant l’Hotel de Ville designé comme un symbole du pouvoir à renverser, les manifestants ont été dispersé par des grenades lacrymogènes lancées par les forces de police. Dans la plus grande confusion, des petites barricades sont alors levés sur la Canebière. Alors qu’un cortège s’était reformé dans les petites ruelles du bas de Noailles, la police a continue d’inonder le secteur de gaz en faisant ricocher les grenades sur la façade des immeubles. C’est à ce moment là, que Zineb Redouane, une habitante de Noailles de 80 ans, fut grievement blessée par des grenades alors qu’elle était en train de fermer les volets de son appartement situé au 4ème étage. Mois d’un moins après le 5 novembre, le quartier de Noailles était de nouveau frappé par un drame amplifiant la colère et la détermination des habitant.es.
Les habitants vont multiplier les actions contre l’habitat indigne pendant le mois de décembre 2018. Après l’annulation du conseil municipal du 10 décembre, les élus de la ville de Marseille seront mis sous pression lors du conseil municipal du 20 décembre. Le collectif du 5 Novembre pointe les responsabilités des élus dans le drame de la rue d’Aubagne et plus largement du logement insalubre à Marseille. La gestion de la crise est lamentable. La majorité municipalité ne prend même pas le temps de recevoir les familles des victimes et s’enferme dans le déni. L’unique réaction des pouvoirs publics a été de multiplier les arrêtés de péril et d’insalubrité engendrant l’évaculation des milliers de marseillais de leur logement. La municipalité étant incapable de gérer dignement les processus de relogement, la contestation initiale centrée sur le drame du 5 novembre va s’élargir progressivement à la question des évacuations d’immeuble. Pendant les fêtes de fin d’année, un formidable mouvement de solidarité s’organise pour soutenir les familles délogées en collectant des vêtements, produits d’hygiènes, repas (…) mais aussi créer des moments de répis pour les familles à travers des moments culturels et convivaux.
En quelques semaines, la rue d’Aubagne est devenue l’épicentre d’un vaste processus d’auto-organisation des habitant.es. Elle est redevenue un commun urbain grâce aux pratiques de commoning. Les murs de Noailles se sont recouvert d’affiches, des messages ont été peints sur les trottoirs et les façades. Les assemblées populaires ont rassemblé des centaines de personnes différentes. L’histoire tragique a donné naissance à des mouvements d’habitants animés d’une rage porteuse d’espoir et d’une volonté d’agir qui s’étend à l’échelle de la ville. La parole collective s’est structuré progressivement pour élargir les revendications du logement à la ville. La publication du « Manifeste pour une Marseille Vivante, Accueillante et Populaire » a listé une série de rendications allant de la réquisition des logements vides à la lutte contre spéculation immobilière mais aussi exigeant la rénovation des écoles, l’annulation des partenariats publics-privé (…) et la construction d’opération d’urbanisme avec les habitants. La tribune publiée dans le Monde intitulée « Nous sommes tous les enfants de Noailles » témoigne de ce processus de d’expression collective d’une parole politique.
Au printemps 2019, la question du relogement des délogés sera au cœur des négociations entre les collectifs et les pouvoirs publics. Alors que les évacuations et démolition se poursuivent, les collectifs réussissent à imposer leurs conditions dans une charte du relogement co-construite par l’Etat, la Ville de Marseille, le Collectif du 5 Novembre – Noailles en Colère, Un Centre ville pour Tous et de nombreux autres partenaires. La charte expose le cadre de mise en place des procédures pour les personnes évacuées (l’insalubrité, le péril, les modalités d’évacuations de logement) ; les dispositifs d’accompagnement des personnes évacuées, la prise en charge de leur hébergement et de leurs besoins élémentaires et la prise en compte du traumatisme psychologique qu’elles subissent, et l’ensemble des étapes vers le relogement définitif. La signature de la charte en Juillet 2019 après de longues négociations marquera une victoire des associations pour la défense des droits des habitant.es impactés.
Au bout de six mois de luttes urbaines, les associations signataires du « Manifeste pour une Marseille Vivante, Accueillante et Populaire » ont organisé les Etats Généraux de Marseille qui se sont tenus à Air-Bel et la faculté Saint Charles. Plus d’un millier de personnes se sont réunit pour affirmer que « rien n’effacera le malheur de l’effondrement de la rue d’Aubagne, le 5 Novembre 2018. Mais nous avons trouvé l’énergie de nous réunir pour élaborer de quoi non seulement désigner les responsables mais aussi dessiner un avenir désirable pour Marseille ». Ces Etats Généraux ont été une première étape dans la construction d’un changement de politique à Marseille qui a précipité la fin du règne de Gaudin et l’émergence du Printemps Marseillais lors des élections municipales en 2020.
Le patrimoine de Noailles en commun
Réuni autour de la maquette du quartier de Noailles réalisés par des étudiants en architecture, notre groupe s’est intéressé au patrimoine de Noailles comme commun et à la construction des récits sur les luttes urbaines de la rue d’Aubagne. Le processus d’auto-organisation qui s’est déroulé autour de la rue d’Aubagne a produit un nouveau lien entre les habitants et les espaces urbains réappropriés. Comme a pu l’écrire David Harvey « par leurs activités et leurs luttes quotidiennes, les individus et groupes sociaux créent le monde social de la ville, et engendrent ainsi quelquechose de commun qui constitue un cadre à l’intérieur duquel ils peuvent tous résider.4 » Il n’y a qu’un pas pour considérer le patrimoine de Noailles comme un commun. Nous parlons ici aussi bien du patrimoine urbain, tel que les rues (en premier lieu la rue d’Aubagne), les places et des immeubles (au cœur des enjeux), mais aussi tout le patrimoine immatériel engendré par la mobilisation collective (récits, images, connaissances…).
Photo : David Gabriel CC-by-SA
Le récit des luttes urbaines de Noailles a aujourd’hui sa place au sein du musée d’histoire de la ville de Marseille. La rencontre entre l’association Noailles Debout et la conservatrice Christine Breton a abouti à une exposition d’une collection d’objets en lien avec l’histoire des mobilisations de la rue d’Aubagne lors des journées du patrimoine 2019. Parmi ces objets, « les Chaînes » servant à cadenassées les portes des immeubles en péril ont été remis au conservateur du musée d’histoire de la ville de Marseille.
A l’occasion du premier anniversaire de l’effondrement des immeubles de la rue d’Aubagne, les habitants ont inauguré la «place du 5 novembre ». Ce baptême de la place a été un moment fort dans la construction d’une mémoire commune et de réappropriation d’un commun urbain. Un livret a été publié pour laisser une trace de cette événement : « En décidant de donner un nom à ce carrefour, nous voulons que cette date reste à jamais inscrite dans la mémoire » (…) « il est le nom de la double place que les Marseillais ont décidé de prendre dans cette histoire pour qu’elle ne se répète plus jamais. Une place d’habitant.e.s organisées à tenir et à revendiquer ; rester dignes face à l’indigne. Une place urbaine et commune à investir et à reprendre : la rue comme le lieu de l’appropriation et de la prise de pouvoir des habitant.es sur l’histoire. » Le nom de la place a depuis été officialisé par la nouvelle municipalité en novembre 2020.
Pour Laura Spica de l’association Noailles Debout, il est important que l’histoire du 5 novembre 2018 soit écrite par les personnes qui se trouvaient à proximité du « kilomètre zéro », c’est à dire le lieu des effondrements. Le statut de personne affectée par la catastrophe produisant une légitimité politique pour s’exprimer sur l’évènement. La mise en récit des évènements a été un moyen de prendre soin des personnes impactées pour essayer de dépasser les chocs et traumatismes. Le récit n’est pas qu’une description des faits ou une analyse de l’action collective des habitant.es. mais aussi un partage des émotions liées au trauma. Une participante a témoigné que cette expérience pouvait faire écho aux pratiques de santé communautaire où les problèmes sont pris en charge par l’ensemble des ressources de la communauté. Il a également été souligné que le partage des émotions s’inscrit dans une longue tradition des luttes féministes.
Prendre place pour prendre soin
Nous avons ensuite exploré un second espace du musée d’histoire de la Ville de Marseille dédié à l’exposition des images, objets et archives des effondrements de la rue d’Aubagne. Une discussion s’est ouverte sur cette collaboration originale entre habitants, conservateurs, associations, artistes et chercheurs sur la mémoire des effondrements du 63 et 65 rue d’Aubagne. A l’initiative de la coopérative de l’Hotel du Nord, le projet « Prendre place » a été imaginé pour que « les habitants organisent leurs archives, écrivent leurs mémoires et transforment leur avenir à travers un processus de patrimonialisation ».
L’histoire du quartier de Noailles est à envisager dans un temps long. Les mobilisations de Noailles forment un patrimoine immatériel vivant qui s’est transmis au fil des années.
Photo : David Gabriel CC-by-SA
Laura Spica a témoigné de l’effondrement du point de la rue d’Aubagne le 5 Juillet 1867 qui a causé la mort de plusieurs ouvriers. Il faudrait également de souligner, aux cotés des capacités exceptionnelles des habitants de Noailles face à la situation dramatique, le rôle des associations comme un Centre Ville pour Tous et tant d’autres qui ont contribué au succès des mobilisations. Les connaissances acquises depuis les premières luttes à Belzunce et rue de la République ont été décisives pour favoriser l’émergence de ce mouvement pour le droit à la ville à Noailles. Ou des premières assemblées populaires organisé dès 2005 à Noailles par le mouvement la Rage du Peuple qui pointait déjà la question du logement insalubre et du droit à la ville. Dans la lignée d’Halbwachs qui a posé les fondements du lien entre la ville et la mémoire collective, un travail complémentaire pourrait être réalisé avec des chercheurs pour restituer et transmettre l’épaisseur de l’histoire de nos quartiers comme contribution au patrimoine en commun.
Pour Prosper Wanner, la convention Faro sur la valeur du patrimoine culturel pour la société permet justement que les habitants décident ce qui fait patrimoine pour eux. Grâce au réseau de la convention Faro, les luttes de Noailles peuvent être mise en perspectives aux cotés d’autres expériences à Rome, Lisbonne, Belgrade ou à Casablanca (atelier de l’observatoire). Tout comme le renforcement des liens avec les chercheurs, les alliances avec les institutions culturelles comme les musées est un enjeu stratégique pour les mouvements d’habitants qui agissent pour les communs et le droit à la ville.
Perspective des luttes urbaines à Noailles
Une nouvelle phase s’ouvre avec les projets de réhabilitation des immeubles insalubres à Noailles comme dans le reste de la ville. Dans le cadre du projet périmètre d’aménagement (PPA), plusieurs îlots ont été identifiés pour réaliser des opérations de réhabilitation exemplaire. Le projet est porté par la Métropole de Marseille mais la ville de Marseille a la délégation de la concertation pour la mise en œuvre du projet. Tout ce qui concerne le logement insalubre à Noailles est un enjeu politique très important pour la nouvelle municipalité du printemps marseillais qui est attendu au tournant sur ce sujet par les habitant.es.
A l’automne 2020, l’adjointe à l’urbanisme Mathilde Chaboche a proposé l’organisation d’atelier populaire d’urbanisme (APU) pour co-construire les projets de réhabilitation. L’association Un Centre Ville pour Tous s’est alors saisie de cette proposition pour organiser des premières APU sur la déclaration d’utilité publique – réserve foncière (DUP) de la rue d’Aubagne5 à l’automne 2021. Malgré ces initiatives, les habitant.es ne sont toujours pas officiellement reconnues comme parties prenantes du projet. La mobilisation des habitants doit donc se poursuivre pour réussir à imposer des conditions une réelle co-construction du projet urbain afin de défendre le patrimoine de Noailles comme un commun urbain.
Le rôle des chercheurs-euses est également un enjeu stratégique pour apporter un soutien aux démarches de co-construction. Il serait nécessaire d’explorer les différents outils juridiques permettant de défendre un projet de réhabilitation en faveur du patrimoine commun ; de la loi Lamy qui impose le principe de co-construction dans les projets urbains des quartiers politiques de la ville à travers les conseils citoyens à la convention Faro du Conseil de l’Europe qui permet aux habitants de défendre ce qui fait patrimoine pour eux.
1Frédéric Pousin, Audrey Marco, Valérie Bertaudière-Montès, Carole Barthélémy et Nicolas Tixier, « Le transect : outil de dialogue interdisciplinaire et de médiation », VertigO, Hors-Série n° 24, 2016.
2Jacques Henri-Labourdette, architecte – Une vie, une œuvre, éd. Gilletta-Nice-Matin, Nice, 2002, 158 p.
Des bonnes nouvelles dans la lutte pour défendre les communs de la santé à Grenoble 📢
Comme vous le savez, l’Assemblée des Communs alerte, aux cotés de nombreuses forces citoyennes et politiques, depuis de nombreuses années sur le risque de privatisation de la clinique mutualiste dans le quartier populaire de St Bruno.
Le Groupe hospitalier mutualiste est né en 1957 à Grenoble et comprend la clinique mutualiste, la clinique d’Alembert, l’institut Daniel-Hollard et la clinique de Chartreuse (Voiron). Il compte 430 lits, 200 médecins et 1 100 salariés.
La construction du premier établissement du groupe (la clinique mutualiste des Eaux-Claires) a été décidée en 1957 à l’initiative de l’union départementale des sociétés mutualistes de l’Isère. C’est un commun.
A St Bruno, la clinique mutualiste porte le nom de Daniel Hollard, conseiller municipal PSU de Grenoble entre 1965 et 1971, qui a joué un rôle important dans les groupes d’action municipale et les orientations municipalistes de la ville. Daniel Hollard a également milité pour la création des deux centres de santé communautaire au sein de la Villeneuve en 1973 qui existent toujours #droitalaville
Le 6 juillet 2020, après avoir écarté deux de ses concurrents, le groupe français Doctegestio (qui deviendra le groupe Avec, en janvier 20213) s’est emparé, par une série de manoeuvre, de l’ensemble de l’établissement et ses équipements. Cette privatisation de ce commun a suscité de de fortes oppositions à Grenoble de la part de l’Assemblée des communs, de l’Union de QUartier, de la ville de Grenoble, habitants du quartier, groupes syndicaux et politiques…
Ces derniers jours, la mobilisation s’est accélérée avec la mise en examen du fondateur et pdg du groupe AVEC. Il a été mis en examen pour « prise illégale d’intérêts par un chargé de mission de service public dans une affaire dont il assure l’administration ou la surveillance. Il est également mis en examen pour « détournement de fonds publics,
Si la victoire n’est pas encore gagnée pour un retour à une gestion en commun du groupe mutualiste, c’est une grande victoire pour les grenoblois qui s’inscrivent dans la transition de lutte contre la corruption (voir affaire Carignon dans les années 90 https://www.ici-grenoble.org/question-answer/cest-quoi-laffaire-carignon) !
L’université populaire est un lieu d’échanges et de débats qui part des ressentis des habitant.es des quartiers Sud de Grenoble. Elle a émergé dans la continuité des relations entre des chercheurs, des associations et des habitants puisqu’elle avait déjà été formulée lors du séminaire de 2014.
Alors qu’on se demandait comment concrétiser cette proposition, les attentats de Charlie Hebdo ont suscité une telle émotion qu’il était vital de mettre des mots sur les tensions qui traversaient la société.
L’objectif était de prendre en compte des dynamiques de pouvoir qui marginalisent les voix des habitants des quartiers populaires en ouvrant un espace de parole pour permettre à chacun de s’exprimer et de valoriser ses savoirs. Les soirées débats fonctionnent comme des assemblées, soigneusement préparées par des groupes de travail thématiques.
Dès les premières rencontres, l’objectif était de croiser des points de vues avec des habitants et des universitaires. «C‘était bien d’avoir des universitaires car lorsque l’on aborde des questions qui peuvent être conflictuelles comme les discriminations, la présence des chercheurs va légitimer le fait qu’il s’agit de questions pertinentes » nous a témoigné une participante.
Il est difficile d’évaluer l’impact de ces rencontres mais certains pensent qu’elles ont joué un rôle « thérapeutique » pour que les habitants puissent s’exprimer malgré le contexte très difficile de la période post-attentat : « même si le changement ne se fait pas du jour au lendemain, lorsque l’on réunit entre 40 et 90 personnes pour discuter d’un sujet, les institutions regardent ces dynamiques avec un certain intérêt, surtout lorsque la question posée est un impensé des politiques publiques ».
Les membres de l’Université Populaire de la Villeneuve ont souligné l’importance du travail commun mené entre des chercheurs et des habitants. Cette question de la posture des chercheurs avaient déjà été relevé lors du séminaire organisé en 2014 : « un sujet au cœur des débats est celui de la posture des chercheurs-enseignants et des étudiants dans le désir de travailler ensemble sur leurs représentations du quartier et inversement ».
Depuis plusieurs années, l’AITEC, Next Planning & leurs partenaires oeuvrent à la création d’un espace d’échanges, de mutualisation et d’articulations entre des mouvements d’habitant·es, chercheur·es et professionnel·les engagé·es. Dans la continuité des rencontres passées et actions réalisées, en particulier le soutien au tour de France de la coordination Pas Sans Nous, nous proposons d’impulser une nouvelle dynamique avec l’objectif de :
renforcer notre espace d’échanges, de mutualisation et d’articulations entre mouvements d’habitant·es, chercheur·es et professionnel·les engagé·es.
construire une boîte à outils au service des mouvements d’habitant·es engagés dans des démarches de recherche-action
choisir des thématiques et des lieux d’expérimentation pour mettre en œuvre des réalisations concrètes et approfondir nos propositions.
définir une stratégie pour les plaidoyers basés sur nos propositions citoyennes
Nous vous invitons à participer à deux jours de rencontre le week-end du 19 et 20 novembre 2022 à Paris et contribuer à la préparation de cet évènement.
Pour préparer ensemble cette rencontre, nous vous proposons plusieurs réunions préparatoires -le mercredi 12 octobre entre 12H30 et 14h. -le mercredi 19 octobre entre 12h30 et 14h -le mardi 25 octobre entre 11H et 12H30 ( lien Zoom https://us06web.zoom.us/j/87607453324)
14h15 : Rappel de la démarche et des objectifs de la rencontre : renforcer notre espace d’échanges, de mutualisation et d’articulations entre mouvements d’habitant·es, chercheur·es et professionnel·les engagé·es.
14h30 : Tour d’horizon, partage des pratiques et expériences des participants et présentation des luttes et alternatives dont les Tables de Quartier, des mouvements d’habitants face à la rénovation urbaine, la lutte contre l’habitat insalubre, l’habitat participatif et les coalitions pour le droit au logement et à la ville (45mn)
15h10: Choix des groupes
15h15 : Groupes d’interview Mutuelle
A partir des expériences présentées, dans quelle mesure la recherche et l’expertise rentre en compte dans les luttes et la construction d’alternatives des mouvements d’habitants ?
A quel moment, ces liens avec l’expertise et la recherche sont intervenus ? Et comment (éthique, financement…)? Quels ont été effets individuels et collectifs ?
Quels sont les besoins de recherche et d’expertise pour soutenir les mouvements d’habitants ?
16h : Restitution (30mn)
A partir des expériences, dégager des outils, besoins de mobilisation et proposition d’expérimentation.
PAUSE (15mn)
16h45 : 3 Ateliers : outils, mobilisations et expérimentation locale en soutien aux mouvements d’habitant-es
L’objectif est d’élaborer des solutions concrètes sur des projets précis examinés par des groupes de travail formés de militants de quartier qui font face à des difficultés et des chercheur.e.s ou autres professionnel.les ayant rencontré ces problèmes et réfléchi à des processus de renversement des situations de blocage (outils juridiques, interpellations, capacitation…)
A.Quels “outils” et “positions” pour que la recherche et l’expertise puisse soutenir les mouvements d’habitant.es ?
B.Des projets d’aménagement imposés aux mobiilisations des habitant.es ? * Lanceurs d’alerte, éducation populaire, communication…*
C. Proposer des thématiques et lieux d’expérimentation pour mettre en œuvre des réalisations concrètes.(en partant par exemple des propositions du manifeste Pas Sans Nous à faire vivre et d’autres initiatives)
17h30 : Restitution des groupes de travail
Nous partirons des restitutions dans les débats du lendemain.
19h/20H : moment convival, repas, soirée.
DIMANCHE 20 Novembre 2022 (10h-13h)
10h-13h : Assemblée citoyenne ouverte **Construire un agenda commun et définir les stratégies de plaidoyer avec les mouvements d’habitants »
Objectif : à partir des échanges du samedi, définir le programme de l’espace d’échanges, de mutualisation et d’articulations coonstruit avec les mouvements d’habitant·es, chercheur·es et professionnel·les engagé·es.
13h : Repas
14h : Balade urbaine (à définir)
Logistique
Lieu : Le Phares. 6 rue Arnold Géraux. 93450 L’Île-Saint-Denis.
Transport : à la charge des participants. Possibilité de demander une aide à une caisse de solidarité.
Transport à Paris : jusqu’au PHare: Métro / RER / Bus (détailler)
Repas : prévoir 10euros par repas. Merci de prévenir à l’avance vos besoins (samedi soir, dimanche midi). Possibilité de repas végétarien.
Logement : à la charge des participants. Possibilité d’hébergement solidaires (?), auberge de jeunesse (?) Hotel CAMPAGNIL A ST DENIS (voir Pas Sans Nous pour Tarif)
Si besoin hébergement vendredi soir : Hébergement sur la PENICHE (JUVISY) + Hebergement Solidaire
Possibilité de demander une aide à une caisse de solidarité.
Se réapproprier le Droit à la Ville par la Communalisation
Déclaration de la PGDV à l’occasion de la Journée Mondiale pour le Droit à la Ville (31 octobre 2022)
Nous, organisations de la société civile et des gouvernements locaux, appelons à la réalisation du droit à la ville, à travers la mise en œuvre de pratiques de communalisation.
Comme souligné lors de la Journée Mondiale de l’Habitat, les inégalités croissantes constituent un obstacle évident à la concrétisation des droits humains et à la réalisation de villes et d’établissements humains justes, diversifiés et pleinement accessibles à tous et toutes. La lutte contre ces inégalités, dans leurs dimensions intersectionnelle et spatiale, devrait être la priorité absolue de tous les programmes gouvernementaux. Pour cela, il est urgent de repenser en profondeur les modèles actuels du développement économique, passant d’une logique basée sur la maximisation des profits et la marchandisation des ressources clés à des modèles qui favorisent la mise en commun pour le bien-être de nos communautés.
La création, la protection et la gestion partagée des biens communs et de leurs bénéfices (avec ou sans implication de l’État) gagnent en légitimité et en force grâce à des initiatives à travers le monde. Ces initiatives sont une réponse et une opposition claire aux tendances à la privatisation et au profit et à la concentration croissante du pouvoir et des ressources. Entendus à la fois comme ressources (matérielles ou immatérielles) et pratiques sociales, les Communs sont au cœur du nouveau Droit à la Ville et des mouvements et agendas municipalistes. En tant que stratégie, les pratiques des communs sont des outils concrets pour mettre la fonction sociale et environnementale au-dessus de l’accumulation, de la privatisation et de la spéculation (à travers, par exemple, les fiducies foncières communautaires et les coopératives), garantissant un accès et des avantages égaux à tous et toutes. Elles représentent en même temps une opportunité prometteuse d’expérimenter de nouvelles formes de collaboration public-collectivité (prestation de services, équipements culturels, etc.) et de renforcer la démocratie directe et participative.
S’appuyant sur le leadership historique de la société civile dans la protection et la gestion des biens communs et dans la préparation du terrain pour des pratiques du faire en-commun, les gouvernements dans différents domaines peuvent jouer un rôle majeur dans la promotion de ces pratiques, à travers trois axes d’actions clés:
Respecter et faire confiance : donner aux initiatives de communalisation les espaces et les outils nécessaires pour qu’elles puissent se développer et éliminer les obstacles potentiels (juridiques, réglementaires, financiers, politiques, comportementaux);
Protéger : protéger les initiatives de communalisation (et les personnes impliquées) contre d’éventuelles blocages et représailles en cas d’adversité;
Réaliser : s’assurer que les pratiques de communalisation agissent effectivement comme des instruments pour atteindre plus d’équité et d’égalité. Le commun doit être intrinsèquement féministe, antiraciste, anti-validiste, anti-âgisme, intergénérationnel et aligné sur l’émancipation et l’autonomie des personnes traditionnellement marginalisées et exclues.
Il est essentiel de noter que l’engagement citoyen et la gestion sociale n’impliquent pas que l’État se retire de ses engagements et obligations en matière de droits humains pour lutter contre les inégalités structurelles. Au contraire, l’Etat doit garantir le maximum de ressources et un soutien continu. De plus, le soutien aux pratiques de communalisation devrait s’accompagner de formes de régulation qui favorisent l’essor de l’espace politique des communs, tout en freinant la financiarisation de nos villes et territoires issue des pratiques prédatrices du secteur privé, et en rééquilibrant progressivement les rapports de force inégaux entre les grandes entreprises multinationales et les communautés locales.
Par conséquent, en cette Journée Mondiale pour le Droit à la Ville, les organisations de la société civile et les gouvernements locaux revendiquent collectivement la communalisation comme un changement de paradigme et un tremplin pour la réalisation du droit à la ville.
Plus d’infos : https://www.right2city.org/2022-urban-october-reclaiming-the-right-to-the-city-through-commoning/
Comme chaque premier lundi du mois d’octobre, c’est la journée mondiale de l’habitat ! C’est également le jour de lancement de la campagne Octobre Urbain qui est une occasion de prendre part à la conversation sur les défis et les opportunités de la défense de nos droits humains liés à l’habitat.
Le mois commence avec la Journée Mondiale de l’Habitat, le premier lundi du mois, le 5 octobre 2022, et se termine avec la Journée Mondiale pour le Droit à la Ville, le 31 octobre.
Vous pouvez également suivre la conversation sur les réseaux sociaux avec le hashtag #WorldHabitatDay et #UrbanOctober
Présentation de la campagne « Urban October »
31 jours pour promouvoir un meilleur futur urbain
L’urbanisation présente certaines des opportunités et des défis les plus importants dans le monde d’aujourd’hui. Les villes sont des pôles de croissance et de développement économiques, mais elles sont également confrontées à des défis démographiques, environnementaux, économiques et sociaux.
L’Agenda des Nations Unies pour le développement durable et l’objectif de développement durable (ODD) 11 – rendre les villes inclusives, sûres, résilientes et durables – identifie l’urbanisation durable comme l’une des principales priorités du développement mondial. L’adoption du Nouvel agenda urbain par les Nations Unies en 2016 a vu les gouvernements nationaux et locaux du monde entier s’engager sur une voie transformationnelle pour faire de l’ODD 11 une réalité.
En impliquant toutes les parties prenantes, les villes ont la capacité d’exploiter le changement transformationnel et d’améliorer la vie de leurs habitants. Cependant, dans de nombreux contextes, les villes n’ont pas la capacité d’opérer ce changement. Veiller à ce que les villes disposent du pouvoir, des compétences et des outils nécessaires pour relever les défis posés par l’urbanisation est devenu une question mondiale urgente.
L’Octobre urbain est né dans le but de sensibiliser, de promouvoir la participation, de générer des connaissances et d’impliquer la communauté internationale dans la création d’un avenir urbain meilleur.
Chaque mois d’octobre, ONU-Habitat et ses partenaires organisent un mois d’activités, d’événements et de discussions sur la durabilité urbaine. L’Octobre Urbain est une opportunité pour les personnes du monde entier de se joindre à la conversation sur les défis et les opportunités créés par les villes et villages en évolution rapide. Les gouvernements nationaux et locaux, les universités, les organisations non gouvernementales, les communautés et autres personnes intéressées par l’urbanisation durable sont encouragés à organiser ou à participer à des activités, des événements et des discussions.
L’Octobre urbain commence avec la Journée mondiale de l’habitat le premier lundi d’octobre et se termine avec la Journée mondiale des villes le 31 octobre. Les activités pour commémorer l’Octobre urbain ne se limitent pas à ces journées spécifiques, mais se déroulent dans le monde entier tout au long du mois. Chaque année, différentes villes accueillent les célébrations mondiales de la Journée mondiale de l’habitat et de la Journée mondiale des villes. En engageant toutes les parties prenantes, les villes peuvent exploiter un changement transformateur et assurer une vie meilleure pour tous dans un monde qui s’urbanise
Objectifs:
Notre objectif est de réunir des représentants de divers gouvernements locaux, de ceux des mégapoles à ceux des villes moyennes et petites, pour discuter de leurs défis actuels et des moyens de lutter contre les inégalités croissantes. Comprendre comment réduire l’écart entre les pauvres urbains, les zones rurales et urbaines, ainsi qu’entre les différents quartiers au sein des villes.
Résultats attendus: -Soulever la question des inégalités, écouter les expériences passées des marginalisés et comprendre les avantages transversaux que l’inclusion a pour l’ensemble de la société, ainsi que ses résultats. -Encourager les gouvernements à tous les niveaux à institutionnaliser les canaux de dialogue avec ceux qui ont tendance à être laissés pour compte. -Promouvoir la gouvernance à plusieurs niveaux au niveau horizontal entre les gouvernements, la société civile et les communautés.
Des habitants et associations de la Villeneuve réunis au sein de l’Université Populaire ont organisé un cycle de rencontres à propos du projet d’écoquartier populaire menée par les institutions dans le cadre du renouvellement urbain. L’objectif est de construire une analyse partagée avec les habitant-es, faire des propositions pour améliorer la vie quotidienne et envisager ensemble l’avenir à la Villeneuve.
L’Université populaire de la Villeneuve est un espace de réflexion et de discussion rassemblant des habitant-es et des associations de la Villeneuve, ouvert à tou-te-s. Cet espace s’inscrit dans les actions menées par le collectif interassociatif Villeneuve Debout. A la suite du demande qui a émergée dans les permanences de l’Atelier Populaire d’Urbanisme (APU) (tous les mercredis de 17h à 19h au Bocal 1) un groupe d’habitant-es et d’associations ont décidé de travailler sur la thématique de l’écoquartier populaire.
D’une part, l’objectif est de mieux comprendre ce que les pouvoirs publics souhaitent faire sur le quartier, et d’autre part, il s’agit de récolter et regrouper les envies et besoins des personnes qui habitent à la Villeneuve pour montrer les points d’opposition et de convergence entre les deux. L’idée est que l’on puisse faire des propositions qui viennent des habitant-es et usager-ères de la Villeneuve. Le projet de renouvellement urbain doit être au service des habitants pour améliorer la vie quotidienne.
Au printemps 2021, une première rencontre de l’Université populaire a permis de décrypter la signification des termes d’“écoquartier” et de “populaire”, avec l’appui de deux chercheurs impliqués dans un projet de recherche-action. Le comité d’animation a ensuite décidé d’aller à la rencontre des habitants pour recueillir leurs avis et propositions.
3 questionnaires ont été élaborés pour récolter les points de vues sur les thématiques qui ressortaient de la première séance : habiter à la Villeneuve, grandir à la Villeneuve et s’adapter au changement climatique à la Villeneuve. L’objectif était de partir des préoccupations quotidiennes pour aborder la question de l’écoquartier populaire. Après avoir recueilli une 50aine de réponses, deux séances de lecture et de discussion autour des réponses ont eu lieu en mai 2022 pour discuter des résultats à partir de la méthodologie de l’enquête conscientisante et de la recherche-action participative.
Suite au cycle de l’Université Populaire sur l’écoquartier (printemps 2022), un groupe s’est consacré à la mise en place d’une initiative participative, inspirée des méthodes du placemaking, pour réfléchir à la requalification des espaces publics de la Villeneuve.
Cette initiative s’inscrit dans le contexte de l’arrivée d’une nouvelle équipe de paysagiste pour travailler sur le devenir du parc Jean Verlhac. Une présentation de cette nouvelle équipe a eu lieu le mardi 6 septembre 2022 en salle 150.
Nous avons suivi une démarche inspirée du place making. C’est une théorie qui propose d’aménager, de rénover ou de réhabiliter la ville en partant des façons dont les personnes utilisent les espaces, et des besoins ou envies qu’elles ont. Nous avons récolté la parole de ces habitant·es et usager·ères des lieux sous la forme de petits papiers. Les personnes pouvaient écrire le(s) mot(s) qu’elles voulaient, ou nous le faisions pour elles. Nous avons rencontré une cinquantaine de personnes au total et avons collecté une cinquantaine de mots.
Nous sommes allé·es à la rencontre des personnes qui se trouvaient autour du lac et dans la crique centrale. Nous avons discuté avec elles et leur avons demandé si elles aiment ces endroits, comment elles s’y sentent, ce qu’elles y font, ce qu’elles aimeraient changer. Une synthèse est en cours d’écriture.
Ce travail va se poursuivre dans les prochaines semaines et nous allons travaillé sur d’autres espaces publics. Ces démarches pourront contribuer aux réflexions menés par la nouvelle équipe en charge du devenir du parc de la Villeneuve (agence de paysage HYL choisie notamment pour sa sensibilité à l’histoire de la Villeneuve et à ses qualités patrimoniales).
A l’espace associatif du 120 Galerie de l’Arlequin et accessible en visio sur inscription par mail à planning(a)zaclys.net
Présentation du rapport d’activité 2021 et discussion autour des avancées du projet urbain stratégique et démocratique dans le cadre des 50 ans de la Villeneuve (https://50ansvilleneuve.net)
Nous avons le plaisir d’annoncer que la 3ème caravane pour le droit à l’alimentation démarre la semaine prochaine du 13 juin au 2 Juillet 2022 ! Pendant les quinze prochains jours, vous êtes invités à participer à des rencontres, ateliers, des repas pour réfléchir et agir ensemble pour le Droit à l’Alimentation !
✅ Mardi 22 Juin de 14h30 : Permanence des comités d’habitants pour discuter ensemble du bilan des caddies solidaires (au Bocal 1 97 Galerie de l’Arlequin 38000 Grenoble)
✅ Dimanche 26 Juin de 9h à 22h : Atelier cuisine et dégustations pour la fête de quartier organisée à l’occasion des 50 ans de la Villeneuve (dans le parc Jean Verhlac, 38000 Grenoble)
✅ Samedi 2 Juillet à 16h à 21h : Pour fêter ensemble le final de cette 3ème Caravane pour le Droit à l’Alimentation, participer à une dégustation organisée à l’occasion Villeneuve Plage (dans le parc Jean Verhlac, 38000 Grenoble)
Partenaires de la caravane pour le droit à l’alimentation: des comités d’habitants de la Villeneuve de Grenoble et d’Echirolles, Assemblée des Communs, Conseil Citoyen Essarts Surieux, Next Planning, Villeneuve Debout, Le Barathym, Cuisines Sans Frontières, les achats groupés des Essarts, le Lisra, l’UITC (…)
Si vous souhaitez participer, ces initiatives sont ouverte à tou-tes ! Pour toutes questions, infos, propositions : villeneuve.numerique(a)zaclys.net