La Villeneuve, une hospitalité en acte

source : Revue d’urbanisme Diagonal (4 octobre 2022). La Villeneuve, une hospitalité en acte. Revue Diagonal. Consulté le 3 février 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/nls0

Quartier emblématique des années soixante-dix, alors porté par une volonté politique de transformation sociale, La Villeneuve fait l’objet d’une rénovation urbaine. La Ville de Grenoble, soucieuse du bien-être de ses résidents (1), s’appuie aussi sur son passé et sur les pratiques habitantes pour concevoir un projet novateur à certains égards.

Car le quartier est atypique, et si la presse s’en est emparée à de nombreuses reprises pour relater les émeutes urbaines de 2010 ou des faits divers, il apporte des aménités que l’on ne retrouve pas souvent à ce niveau dans les sites en politique de la ville. Des atouts qui permettent à Grenoble d’inscrire le projet dans la perspective d’un écoquartier populaire et aux résidents de défendre leur point de vue sur son devenir.

Villeneuve a en effet bénéficié dès l’origine d’une politique sociale et urbaine ambitieuse.  Alors que Magali Talandier définissait l’hospitalité comme une intention “d’attirer tout un chacun, de retenir et d’accueillir” en introduction aux journées du CFDU, cette acception pourrait s’appliquer à la manière dont les urbanistes d’alors concevaient le quartier. La première partie du grand ensemble, l’Arlequin (1 800 logements), devait voir le jour en 1972, suivi quelques années plus tard par les Géants. Doté de logements spacieux – réservant de belles vues sur la montagne, traversants, lumineux et pour certains en duplex, voire triplex -, le quartier de l’Arlequin doit son nom au jeu des couleurs sur la façade des immeubles. Ses qualités intrinsèques lui ont ainsi valu le label “patrimoine du XXe siècle” en 2003.  L’attention portée aux cheminements quotidiens des habitants et la création de nouveaux espaces de convivialité participaient aussi du projet.  “La municipalité voulait créer un environnement urbain agréable pour tous, sans ségrégation sociale, avec des espaces de circulation qui favoriseraient les relations sociales et des équipements servant de support à la transformation des rapports sociaux, rappellent les auteurs de Plaidoyer pour Villeneuve. Jean Verlhac (en charge du projet à la Ville de Grenoble) disait qu’il cherchait à créer un projet qui se situe entre le réel et l’utopie, à la limite du possible.” (2) Mêlant logements sociaux et copropriétés, le quartier avait vocation à mettre en acte un idéal de mixité sociale, que les nombreux équipements publics et structures associatives pouvaient accompagner. Le tout ouvert sur un parc de 14 ha dessiné par Michel Corajoud – paysagiste et Grand prix de l’urbanisme 2003 – l’un des plus grands de Grenoble mais aussi le plus méconnu.

Alors certes, tout ne s’est pas déroulé comme prévu. Les investisseurs sont venus moins nombreux qu’annoncé à l’Arlequin, les grands appartements ont été regroupés dans un immeuble, on a diminué le nombre d’ascenseurs, les statuts juridiques mêlant parc social et parc privé ont compliqué la gestion des espaces communs. Pour autant “l’innovation sociale demeure importante et les habitants sont pour beaucoup attachés au quartier, en dépit d’une image qui s’est dégradée au fil du temps”, précisait Séverine François, cheffe de projet renouvellement urbain, lors de la visite du quartier. Le vieillissement des bâtiments et des espaces publics a suscité depuis plusieurs années différentes interventions pour les requalifier. Un plan de sauvegarde est en cours avec l’Anah sur les logements privés, avec une forte mobilisation financière de l’Agence et de la Métropole. L’objectif est de privilégier la réhabilitation thermique à la démolition, en créant des unités résidentielles plus petites. Les bailleurs sociaux s’engagent aussi dans ce sens, même si la convention de renouvellement urbain signée avec l’Anru n’a pas permis d’éviter la démolition d’un immeuble comprenant 95 logements de grande taille (3). Or “les démolitions ont été mal vues par les habitants, constatait la cheffe de projet. Toutefois, dans le cadre de la charte du relogement beaucoup d’entre eux ont demandé à rester sur le site et le bilan général relève qu’ils ont obtenu satisfaction”.

Pour autant, à l’échelle nationale, “la parole habitante des quartiers populaires n’est pas suffisamment écoutée, regrettait Bénédicte Madelin, autrefois directrice de Profession Banlieue et aujourd’hui membre du collectif Pas sans nous, lors de ces Universités d’été. Même si la participation des habitants au projet figure parmi les obligations de l’Anru, rien n’indique que leur point de vue puisse le réorienter, en particulier sur la question des démolitions.  La concertation ne rime pas forcément avec le pouvoir d’agir dans un cadre institutionnel, ce qui peut conduire à de vraies crispations. Une enquête menée par l’association auprès des habitants des quartiers prioritaires de 44 villes révèle ainsi que “le logement est la première préoccupation des gens, qui ressentent aussi une grande colère”, ajoutait Bénédicte Madelin.

Au-delà des logements, la spécificité de Villeneuve réside aussi dans son parc, généreux, arboré, véritable poumon vert de la ville et du quartier en particulier. Manon Locatelli, en charge de son évolution dans le cadre du PNRU, a expliqué combien les habitants en sont fiers et y vivent au quotidien. L’eau y occupe une place importante, mais à sa création elle était surtout pensée pour l’arrosage, ou comme ornement ou instrument de lien social. “Aujourd’hui, une gestion plus vertueuse de l’eau se met en place à l’échelle du parc. On se déconnecte des réseaux pour privilégier l’infiltration notamment et l’on souhaite offrir aux habitants un cadre sanitaire et réglementaire autorisant la baignade dans le bassin de 4 000 m² en toute sécurité.” Une étude de faisabilité a montré les contraintes liées à la mise en place de la baignade en milieu urbain, tout en pointant les voies pour concevoir un projet qui sera unique en son genre. Une maîtrise d’œuvre pour la baignade naturelle a été retenue et l’installation de nouveaux équipements ludiques est envisagée. Le projet, très ambitieux, pourra ainsi renforcer les aménités du lieu, tout en s’ouvrant davantage sur l’extérieur, ce qui suscite d’ailleurs quelques craintes des riverains.

Reste que, si l’on applique au parc et aux espaces habités de la Villeneuve les propos généraux de Nicolas Tixier, directeur du Cresson (Centre de recherche sur l’espace sonore et l’environnement urbain), qui concluait les journées du CFDU, l’enjeu sera aussi de “penser l’hospitalité au projet, en laissant de la place à l’imprévu”. Un équilibre délicat à trouver, entre normalisation et chemins de traverses…■

Virginie Bathellier

1) Cf. Article “Grenoble-Alpes-Métropoles : l’IBEST ou le bien-être sur mesure”, Diagonal N°214, mars 2022.

2) Plaidoyer pour Villeneuve, Pouvoir d’agir et planification démocratique face à la rénovation urbaine de l’Arlequin, Seb Breynat, Morgane Cohen, David Gabriel, Éditions du Puca., décembre 2015

3) l’objectif de la démolition – adapté selon les sites- est inscrit dans le règlement général de l’Anru.

Hommage à la vie et à l’héritage d’Yves Cabannes

Professeur émérite de planification du développement à l’University College London

source : https://www.hic-net.org/fr/hommage-a-la-vie-et-a-lheritage-dyves-cabannes/

C’est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès d’Yves Cabannes, urbaniste visionnaire, militant passionné et collègue apprécié. Yves nous laisse une trace en consacrant sa vie à la défense, à la promotion et à la réalisation des droits de l’homme liés à l’habitat.

Né en France, Yves était un défenseur infatigable du développement urbain équitable et de la justice sociale. Pendant plus de 45 ans, il a apporté sa vaste expertise dans des domaines aussi divers que la planification urbaine, la gouvernance locale, l’agriculture vivrière et la lutte contre les expulsions forcées. En tant qu’expert en urbanisme et en aménagement du territoire, Yves a travaillé sur des initiatives pionnières menées par les communautés et les gouvernements locaux, devenant une figure de proue de la budgétisation participative. Sa passion pour les innovations centrées sur les personnes a laissé un héritage durable dans les domaines des systèmes alimentaires urbains locaux, des régimes fonciers communautaires et des efforts visant à combler le fossé entre les villes et les campagnes.

Les contributions d’Yves se sont étendues bien au-delà de son pays d’origine. En tant que coordinateur régional de la gestion urbaine d’ONU-Habitat pour l’Amérique latine et les Caraïbes, il a défendu la gouvernance participative et le développement urbain durable. En Asie, il a notamment joué un rôle clé en tant que co-investigateur de l’Asia Urban Knowledge Network, consultant auprès de la Banque asiatique de développement et conseiller pour le projet de système alimentaire de la FAO au Bangladesh.

Universitaire réputé, Yves a occupé la chaire de planification du développement au sein de l’unité de planification du développement de l’University College London et a donné des cours à l’université de Harvard. Ses écrits, fondés sur des recherches approfondies et une expérience pratique, continuent d’inspirer les chercheurs et les praticiens du monde entier.

Depuis 1976, Yves a été un allié et un soutien indéfectible de notre Coalition, partageant sa sagesse, ses connaissances et son engagement inébranlable en faveur de la construction d’un monde plus juste. On se souviendra de lui pour son intelligence, sa compassion et son dévouement inébranlable à l’amélioration des communautés du monde entier.

Yves Cabannes laisse dans le deuil d’innombrables amis et collègues, ainsi que ceux dont il a touché la vie par son travail extraordinaire. Son héritage se perpétue à travers les innombrables initiatives qu’il a défendues et les vies qu’il a améliorées.

En hommage à la mémoire d’Yves, continuons à nous battre pour les idéaux auxquels il croyait si passionnément.

Urban Commons and the Right to the City

This video was made by interviewing a group of commoners who attended to the first public meeting of the European Commons Assembly in Brussels, 15-17 November, 2016. They reflected about how neoliberalism shape cities as places for tourism, gentrifying and dismantling the cooperative environment of the neighborhoods; as well as how commoners build alternatives by sharing responsibilities in designing a different framework.

The video is part of our series of video presentations on the different thematic work areas of the ECA. We are also sharing our proposal on the Urban Commons in the text below. Finally, you can also read and comment on the proposal on the Commons Transition Wiki.

Urban Commons

A proposal by David Gabriel[1] for the European Commons Assembly

Background

Europe is one of the most urbanised places in the world. Actually, more than 75% of the European population lives in cities. Daily life in cities has combined with the historic struggle of inhabitants to create urban commons. Many groups across the EU reclaim their urban commons, like public space or housing, and try to create new ones. Recently, several movements have been fighting for the right to housing and the right to the city in Europe. In this way, urban commons stand as alternatives to speculation, gentrification, and enclosure in cities.

Urban Commons Issues

  • Housing
  • Public Space
  • The right to the City
  • Social facilities
  • Policy without school segregation
  • Inclusion of the migrants and refugees
  • Localizing human rights
  • New Municipalism

Practices of urban commons  

One of the main ideas reclaimed by the urban commoners is the Right to housing and the Right to the City. The first formulation of a right to the city dates back to Henry Lefebvre during the 1960’s. Since then, networks and civil society organizations have defined “the right to the city as the equitable use of cities according to the principles of sustainability, democracy, equity and social justice. It is a collective right of the inhabitants of these cities, especially for vulnerable and disadvantaged groups who gain legitimacy of action and organization based on their use and customs with the objective of achieving, in practice, the right to free self-determination and an adequate level of life” (definition of the Global Platform for the Right to the City). The occupation of public space is also a new practice of urban commoners, with important consequences in Egypt (Tahrir), Turkey (Taksim), Spain (15M), the United States (Occupy Wall Street) and France (Nuit Debout). Nowadays, many urban commoners are debating about the use, role and importance of public space in the exercise of democratic rights and in ways of challenging capitalism.

Actors involved

Inhabitants, citizen and theirs organizations are involved in the right to the city movement and also networks, foundations, and multilateral organizations. One strategic orientation of the social movement is to achieve alliances with the local authority and networks of cities. The following organizations are some examples:

  • Europe: European coalition for the right to housing and the city
  • Spain: Plataforma de Afectados por la Hipoteca / iniciativa legislativa Popular por la Vivienda Digna
  • Belgium: Habitat et Participation
  • England: Radical Housing Network
  • France: Droit au Logement / Coordination Pas Sans Nous / Atelier Populaire d’Urbanisme
  • The Netherlands: Bon Preaire Woonvormen
  • Portugal: Habita – Colectivo pelo Direito a Habitaçao e à Cidade
  • Turkey: Istanbul Urban Movements

Urban Policy and the EU

The European Union has no formal authority over urban policy. But given the crisis of the European Union, the cities could become the new scale to implement European policies and to create democratic relations among the citizens. The former European Parliament already called for an Urban Agenda for the EU in 2011. During the Netherlands presidency of the EU in 2016, member states, cities and the European Commission signed a new political agreement – the Pact of Amsterdam – to cooperate in four fields: air quality, housing, inclusion of the refugees and migrants, and urban poverty. Presently, civil society and citizens are not involved in the definition and implementation of the new urban agenda. Nonetheless, the urban common process could be a way the co-produce and implement the NUA.

Supporting and scaling urban commons

Each inhabitant or citizen could be involved in protecting and developing the urban commons. To reinforce the movement, we need to create new relations with the inhabitants and communities, particularly with the people who live in the popular neighborhoods. Community organizing and advocacy planning could be useful methods to rely on. We also need to propose social leader trainings focused on urban commons issues. The articulation between local, national and regional levels is also decisive in scaling up the local campaigns and sharing knowledge. With the institutions, we must re-open the debate around planning theory.

Institutional change

Introducing urban commons in the European urban agenda is the first difficulty. A new alliance between social movements, progressive cities and some European deputies would help. To put the EU agenda into practice, the issues of governance of the urban commons are central and need to include the citizens and the civil society. We are aiming at a cultural change of the European, national and local institutions.

Resources

We need money, methodology and human resources. Concerning methodology, we must share our different practices like community organizing, chartering, advocacy planning, and occupation of spaces. Finally, we need a European center for training new organizers with various capabilities (emotional, relational, rational, etc.)


[1] David Gabriel (Grenoble, France) contact: asso.planning@gresille.org

Assemblée générale de Next Planning

Nous vous invitons à participer à l’assemblée générale ordinaire de l’association NEXT PLANNING qui aura lieu le Mercredi 9 Octobre à 19 heures au 123 Galerie de l’Arlequin à l’occasion de la journée mondiale de l’habitat 2024.

L’Assemblée Générale est un moment démocratique important pour présenter les rapports d’activités et comptable et du renouvellement de la gouvernance de l’association,

Ordre du jour

  • Célébration de la journée mondiale de l’habitat sur le thème « « Faire participer les jeunes à la création d’un meilleur avenir urbain »
  • Présentation des rapports moral, activité et financier et renouvellement de la gouvernance de l’association.

    Nous rappelons que l’Assemblée Générale est ouverte à tous les membres selon les modalités fixés par les statuts.

Nous rappelons que l’Assemblée Générale est ouverte à tous les membres selon les modalités fixés par les statuts.

Plus d’infos sur la journée mondiale de l’habitat : https://urbanoctober.unhabitat.org/

Rencontre débat sur le Lac de la Villeneuve

Suite à l’intérêt qu’a suscité cette rencontre et pour poursuivre les échanges avec les habitant-es, l’Atelier Populaire d’Urbanisme (APU) propose une nouvelle rencontre  le MERCREDI 15 MAI 2024 DE 17H à 18H30 AU 123 GALERIE DE l’ARLEQUIN

(entrée par l’escalier rouge à proximité de la crèche)

   

Croquis du futur lac baignable tel qu’il a été imaginé, avec au fond à gauche la Halle aux Iris dédiée au bien-être (Illustration Agence Hyl)

Depuis plusieurs années, des projets se multiplient autour du lac de la Villeneuve.

A la suite des évènements organisés à l’occasion de « Villeneuve Plage », des habitants et des associations ont formulé des propositions pour requalifier cet espace public et la piscine IRIS (voir David Gabriel, Breynat S., Cohen M. « Plaidoyer pour Villeneuve : Pouvoir d’agir et planification démocratique face à la rénovation urbaine de l’Arlequin », Puca, 2016)

Alors que la requalification de la piscine IRIS a été actée par un comité de suivi regroupant le collectif Iris, la ville de Grenoble et la Métropole à partir de 2019, le projet du lac de la Villeneuve a été annoncée comme un projet porté par Grenoble en Commun lors de la campagne municipale de 2020.

A partir de 2020-2021, des études de faisabilité ont permis de préciser le projet et l’ambition de création d’un lac baignable (source dossier de concertation). Lors de la concertation autour du parc Jean Verlhac menée en 2023, un collectif d’habitant-es est né pour protester contre ce projet en publiant plusieurs documents (les lettres du lac).

Lors de la permanence des habitant-es du 3 avril 2024, nous avons discuté du projet du lac de la Villeneuve. Cette rencontre a été l’occasion de relire collectivement les différents numéros de « la Lettre du Lac » et du projet portée par la ville de Grenoble (p 30 et 31 du dossier de concertation voir ci-dessous).

Parmi les points de vue débattus; il a été discuté :

  • du manque d’information sur le projet
  • sur le coût d’aménagement 
  • sur le questionnement de la clôture (« dont la forme et l’emplacement de ces clôtures sont étudiés avec le plus grand soin »)

Mais aussi

  •  de l’importance de l’économie d’eau (60 000m3 par an)
  •  de la possibilité de se baigner dans le contexte du réchauffement climatique (en particulier pour les enfants et les familles)
  •  et de la possibilité de susciter un nouvel attrait du parc Jean Verlhac (requalification)

Préparation de la première session du Parlement de l’Isère

en réponse aux inquiétudes du public sur les usages et les pollutions de l’eau, les associations France Nature Environnement Isère, l’Assemblée des Communs, Civipole et le Jardin des Initiatives, proposent le projet de Parlement de l’Isère.
Suite à plusieurs évènements publics, le collectif propose d’organiser une première session du Parlement de l’Isère à l’automne 2024 où tout le monde sera invité à participer

Pour cela, nous constituons  aussi 3 groupes de travail ouverts à tous-tes pour préparer cette session : un logistique pour organiser l’événement, un gouvernance pour réfléchir à la gouvernance du Parlement et un contenu pour décider ce qui sera discuté lors de cette première session.

Nous avons fixé des réunions le mercredi :

15 mai pour le GT logistique à la MNEI (5 place Bir-Hakeim, Grenoble)

22 mai pour le GT gouvernance au local de Civipole (6 rue du 4 septembre, Grenoble)

29 mai pour le GT contenu à La Villeneuve (123 Galerie de l’Arlequin, Grenoble)

Les réunions auront lieu de 9h30 à 11h30. Si vous souhaitez participer à un ou plusieurs groupe(s), vous pouvez vous inscrire ici : https://framaforms.org/groupes-de-travail-session-parlement-1712577066.  

Si vous ne pouvez être présente à une réunion, vous resterez informée des avancées du GT et pourrez nous faire part de vos propositions.

Il y aura ensuite une réunion plénière de synthèse de ces réunions le 5 juin en soirée, certainement à La Villeneuve (123 Galerie de l’Arlequin, Grenoble).

Vous pouvez également vous inscrire à la newsletter ici et nous suivre sur les réseaux sociaux Facebook et Instagram (@parlement_isere).

Atelier sur l’Habitat Participatif Villeneuve le 27 Mars 2024

Après plusieurs mois de préparation, la dynamique Habitat Participatif Villeneuve a été lancée le samedi 10 Février 2024 avec la participation d’une quinzaine d’habitants de plusieurs associations et de l’élue de secteur 6.

A la suite de la réalisation d’un diagnostic par Habitat Participatif France en lien avec des acteurs locaux, il a été proposé d’expérimenter des espaces communs dans les immeubles de la galerie de l’Arlequin.

Nous vous proposons de participer à un atelier le 27 mars 2024 à 17h au 123 Galerie de l’Arlequin qui aura pour objectif de

  • clarifier l’intention de l’expérimentation des espaces communs
  • clarifier les usages des espaces communs (ex : cuisine, laverie, ateliers…)
  • discuter des règles
  • définir un cadre juridique et administratif

source image : Kraftwerk, Adrien Poullain. Edition Parentheses + Appartement ACTIS crique Centrale type T4 – source : Interland)

Cycle de projection de six films d’Avi Mograbi à Grenoble

En partenariat avec le centre culturel Beyti, et avec le soutien de la Fondation Anna Lindh, Next planning co-organise un cycle de projection  du 14 au 17 mars 2024 en présence du cinéaste israélien Avi Mograbi.

Toutes les projections ont lieu à Beyti, au 13 rue Henri Le Châtelier 38000 Grenoble (face à la piscine Bulle d’O). Ouverture des portes 1h avant la séance – Petite restauration sur place (assiete végé 3euros).


Comment j’ai appris à surmonter ma peur et à aimer Ariel Sharon (1h01)

Jeudi 14 mars / repas 19h00 / film 20h

À l’approche de la campagne des élections de 1996, Avi Mograbi décide de réaliser un documentaire autour d’une figure
politique à la fois mal-aimée et admirée, ancien ministre d’État et général légendaire de l’armée, Arik Sharon. Ayant
refusé, pour des raisons morales et politiques de servir lors de la guerre du Liban en 1982, initiée par le ministre de la
Défense, Arik Sharon, Mograbi possède un point de vue très « personnel » sur celui-ci. En cours de tournage, Mograbi
modifie son regard sur Sharon. À sa grande surprise, il le trouve très sympathique.

Aout avant l’explosion (1h12)

Vendredi 15 mars /repas 19h00 / film 20h + échange avec le réalisateur


Dans la chaleur étouffante d’un mois d’août en Israël, le cinéaste alterne scènes de rue marquées par les tensions inter-
communautaires qui surchauffent les esprits (y compris le sien) et saynètes grinçantes où il joue, face caméra, son
propre rôle, celui de sa femme et celui du producteur d’un film qu’il prépare sur le massacre de musulmans par un colon
israélien dans une mosquée à Hébron.


Dans un jardin je suis entré (1h43)

Samedi 16 mars / petit dèj 9h30 / film 10h30 + échange avec le réalisateur


“Dans un jardin je suis entré” fantasme un Moyen-Orient disparu, dans lequel les communautés n’étaient pas séparées
par des frontières ethniques et religieuses, un Moyen-Orient dans lequel même les frontières métaphoriques n’avaient
pas leur place. Avi Mograbi et Ali, son ami palestinien d’Israël, entreprennent un voyage vers leur histoire respective
dans une machine à remonter le temps née de leur amitié. Le Moyen-Orient d’antan, où ils pourraient coexister sans
effort, refait surface avec une grande facilité.


Pour un seul de mes yeux (1h40)

Samedi 16 mars / repas 19h / film 20h00 + échange avec le réalisateur


Les mythes de Samson et de Massada enseignent aux jeunes générations israéliennes que la mort est préférable à la
domination. Alors que la seconde Intifada bat son plein, les Palestinien·nes subissent quotidiennement les humiliations
de l’armée israélienne : les paysan·nes ne peuvent librement labourer leurs champs, des enfants sont bloqués des
heures au poste-frontière au retour de l’école. Exténuée, cette population, comme hier chez les Hébreux face aux
Romains ou Samson face aux Philistins, crie sa colère et son désespoir.

Z32 (1h20)

Dimanche 17 mars / petit dèj 9h30 / film 10h30 + échange avec le réalisateur


Suite à la mort de deux policiers palestiniens dans une mission de représailles, un ex-soldat israélien cherche le pardon.
Sa petite amie ne pense pas que ce soit si simple, elle soulève des questions que lui n’est pas encore capable d’affronter.


Le soldat témoigne volontairement devant la caméra, mais ne veut pas dévoiler son identité. Et le cinéaste, tout en
cherchant la solution adéquate pour préserver l’identité du soldat, interroge à travers cette tragédie musicale
documentaire sa propre conduite politique et artistique.

Les 54 premieres annees (1h48)

Dimanche 17 mars // repas 13h / film 15h00 + échange avec le réalisateur
Qu’est-ce qu’une occupation militaire ? À travers les témoignages de soldats qui l’ont mise en œuvre, Avi Mograbi dévoile
le fonctionnement d’une occupation colonialiste et met en lumière la logique qui sous-tend de telles pratiques. Dans cet
exposé, le réalisateur se réfère aux cinquante-quatre années d’occupation israélienne des territoires palestiniens de
Cisjordanie et de la bande de Gaza pour esquisser un « manuel abrégé d’occupation militaire

(image : Juan García, CC BY-SA 4.0 https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0, via Wikimedia Commons)

https://www.annalindhfoundation.org/fr