Les Focus Group prévus dans le projet Cosmopolis se sont déroulés à l’occasion d’une formation-action organisé à Grenoble le 5 et 6 novembre 2021 qui s’adressaient à toutes les personnes qui agissent ou souhaitent réfléchir sur les pratiques d’émancipation, la fabrique collective des lieux et des savoirs.
Vingt-cinq personnes étaient présentes de plusieurs villes, chacun-e arrivant avec son vécu, ses attentes et ses désirs. La rencontre s’est déroulée dans divers lieux : au café associatif le Barathym situé au Patio de la Villeneuve de Grenoble, sur la Place des Géants lors d’un atelier de rue de l’asso Madame Ruetabaga, à l’association Beyti dans le quartier St Bruno et dans la salle 150 de l’Arlequin.
Cette formation-action a été imaginée sous la forme de rencontres régionales sur la recherche-action. A Grenoble, le point de départ a été le lien entre les pratiques de pédagogie sociale et la coproduction des lieux et savoirs. C’était une étape pour discuter de plusieurs projets de recherche-action menés avec l’université populaire de la Villeneuve, l’Atelier Populaire d’Urbanisme, l’Alliance Citoyenne et le conseil citoyen Essarts Surieux et des chercheurs-euses.
En partant des actions menées depuis de nombreuses années à la Villeneuve de Grenoble et ailleurs, notre intention était d’inviter les participants à partager des méthodes, des pratiques, des ressentis, des stratégies qui participent à l’émancipation et la transformation sociale.
Nous avons proposé un tiers-espace pour favoriser les échanges et les alliances dans nos initiatives de recherche-action. Nous sommes partis de quelques problématiques initiales, comme le rôle de l’espace public dans la pédagogie sociale et le renforcement de la place des habitants dans les projets de rénovation urbaine pour élargir à des problématiques transversales, en faisant toujours le lien avec le quotidien.
Le vendredi après midi,nous avons créé 3 Focus-groupe pour partager nos expériences de participation et d’émancipation. Chaque groupe avait la possibilité de restituer ces expériences aux autres membres, mais nous n’avons pas eu le temps de le faire.
W. : ce qui se passe dans un quartier c’est un grand théâtre. Mon expérience de participation, c’est les 5 jours de formation sur les conseils citoyens. Je me suis rendu compte que le problème que j’ai dans mon quartier, c’est dans toute la France.
C. : je mène un projet d’accompagnement international de jeunes sur la transition des territoires. La participation se fait en utilisant une messagerie électronique. On réalise un diagnostic de territoire pour définir des thématiques comme le réchauffement climatique et la paix. On travaille sur des jeux de respiration pour gérer le stress.
L. : expérience de participation avec la plateforme contre les hypothèques (PAH) à Barcelone pour défendre le droit au logement suite à la crise économique de 2009. Tous les lundis, il y avait une réunion porte ouverte. On se mobilisation également contre les expulsions, on se donnant rendez vous le matin à 7 heures. Il y avait beaucoup de femmes qui habitait ensemble en squattant un immeuble.
Les deux jours se sont terminés par une action de collage. En s’inspirant des diggers,
nous souhaitons créer des espaces et des moments de contre-culture.
Le focus-groupe sur la participation s’est déroulé avec le soutien de