Ce texte reprend quelques réflexions sur la crise sanitaire qui touche actuellement le monde. Il invite à repenser les manières de faire la ville avec et pour les habitants. Il a vocation à évoluer. Première version par Romain d’Appuii, V2 par David Gabriel de l’APU Villeneuve,
Solidarité dans les quartiers populaires
La crise sanitaire a révélé l’importance des réseaux de solidarité, déjà fortement présente dans les quartiers populaires, pour faire face aux situations de pauvreté et de mal-logement. À St-Denis, dans le quartier Franc-Moisin, les maraudes des associations locales continuent pour venir en aide aux personnes les plus démunies. À Trappes, l’ADLT (association des locataires de Trappes) continue le soutien des locataires face aux défaillances du bailleur. Aux Groux, à Fresnes, les plus jeunes du quartier se sont organisés pour venir en aide aux personnes âgées. A la Villeneuve de Grenoble, les initiatives se multiplient : mobilisation pour la réouverture du marché, dons importants de nourriture par des particuliers, distribution de repas en bas du 10-20 galerie de l’Arlequin par le CCAS, relais pour le soutien scolaire, applaudissements et chansons des balcons en soutien aux personnes engagées…
Ces quelques exemples mettent en lumière l’importance et la force des mobilisations citoyennes.
Démocratiser le logement social
Cependant, de nombreuses familles résidant dans le logement social rencontrent des difficultés avec leurs bailleurs sociaux. Alors que l’ensemble des activités non indispensables au maintien de la nation sont arrêtées, Plaine Commune Habitat continue le relogement des locataires du quartier de Franc-Moisin (St-Denis) alors même qu’aucune charte de relogement n’a été négociée avec les amicales de locataires. À Trappes, l’agence locale de Valophis Sarepa court après les locataires en difficulté pour toucher les quittances de loyer.
Face à cette situation se multiplient les pétitions partout en France pour revendiquer l’arrêt ou le report des loyers. Outre cette mesure indispensable, il semble nécessaire de repenser plus globalement les manières de gérer le logement social et de produire la ville. Depuis de nombreuses années, de nombreux collectifs et associations locales et nationales interpellent les pouvoirs publics locaux et nationaux ainsi que les bailleurs pour démocratiser leur fonctionnement. Aujourd’hui, face à la crise, ces revendications se font encore plus pressantes et impliquent des transformations nouvelles !
Transformer les projets urbains
La crise sanitaire du COVID19 a de nombreuses conséquences sanitaires, sociales, économiques et financières. Dans ce contexte, les autorités en charge des projets de rénovation urbaine doivent prendre la mesure de la crise pour adapter les projets urbains en les reconsidérant avec l’ensemble des parties, à commencer par les habitants. Les nouveaux projets urbains doivent contribuer à apporter des réponses à la crise dans le respect du Droit à la Ville.
Ensemble, nous souhaitons contribuer à une véritable transformation de la fabrique de la ville pour construire collectivement la résilience de nos territoires. Nous proposons d’échanger sur nos revendications et discuter des façons de construire des projets urbains qui contribuent à prendre soin des habitants et du territoire
Plaidoyer lors du second tour des élections municipales
Une multitude d’initiatives de plaidoyer ont été organisées pour le premier tour des élections municipales à Grenoble, Lyon, Marseille, St Denis et dans de nombreuses autres villes.
Pour le second tour des élections municipales, nous proposons de construire une nouvelle campagne de plaidoyer prenant en compte le contexte de crise. Cette campagne est complémentaire des revendications portées au niveau national.
Nous proposons d’utiliser le site internet www.agendadroitalaville.fr soutenu par la plateforme globale pour le Droit à la Ville pour donner à voir nos propositions et revendications.
Pour discuter de tout cela, nous vous proposons un séminaire sur le Droit à la Ville dans les villes et quartiers français le jeudi 7 mai de 10h à 12h (pour s’inscrire envoyer un mail à : dg.bodinier (a) gmail.com)